Permanence des Soins et urgences en Aquitaine : l’Urmla fait le point et fédère !
Dans un contexte de grandes incertitudes (projet de loi Hôpital, Patients, Santé, territoires (HPST) et projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l’Union régionale des médecins libéraux d’Aquitaine (URMLA*) a réuni un très beau parterre de professionnels, le 11 octobre à Bordeaux, pour sa première journée de réflexion et d’échanges sur la permanence des soins en Aquitaine (gardes médicales, organisation des secours d’urgence).
Lorsque les cabinets sont fermés, quid de la permanence des soins assurée par les médecins libéraux et hospitaliers, en Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne, dans les Landes, en Béarn ou au Pays Basque ? Comment s’organisent les équipes de médecins mobilisés, les acteurs et les relais de terrain, pour que la population, en ville comme à la campagne, ait la meilleure réponse possible à ses besoins de santé, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ? Quelles sont les réussites, les projets, les craintes ? L’organisation des soins dits primaires est complexe. Les médecins aquitains dits de premier recours, c’est-à-dire les médecins généralistes sur le terrain, connaissent des situations d’exercice et de gardes multiples et fort différentes, d’un département à l’autre.L’Union régionale des médecins libéraux d’Aquitaine a donc fait le point de la situation, dans chacun des départements, avec les acteurs de terrain. Ce travail qui n’avait jamais été fait à été présenté à une centaine de médecins et aux décideurs d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Poitou-Charentes. Il s’agissait d’échanger sur les pratiques et sur les besoins et de faire des propositions, à l’heure où les impératifs économiques et les réformes en matière de santé et d’organisation des soins pourraient bouleverser la donne. Les documents et premières conclusions sont en ligne sur www.urmla.org, le site de l’Union régionale des Médecins libéraux d’Aquitaine qui a consacré la une de son journal (« PDS : faire et défaire ! ») et un dossier à ce sujet de brûlante actualité (N°39-2008, téléchargeable sur le Journal de l’Urmla N°39). Cette journée a été l’occasion de rappeler qu’il y a toujours des médecins libéraux « de garde » lorsque les cabinets médicaux sont fermés, mais qu’on ne peut plus ordinairement les joindre directement. Pour une détresse vitale, 7 jours / 7 et 24 h / 24, ou lorsqu’un problème de santé imprévu surgit et ne peut attendre l’ouverture des cabinets médicaux le lendemain, il faut appeler le 15 (et/ou le numéro à 10 chiffres s’il existe une plate-forme de régulation libérale, connectée au 15). Pour un soin non prévu, pour un besoin ressenti comme urgent ou un conseil relevant de la médecine générale, l’appelant sera mis en contact avec un médecin régulateur généraliste de ville. Si c’est un appel d’urgence vraie (vitale), il sera pris en charge par un urgentiste hospitalier du Samu.Le 15 est réservé aux urgences médicales importantes ou vitales. Saturer le standard avec des appels inappropriés, c’est prendre le risque de retarder l’envoi des secours médicaux nécessaires à ceux qui en ont vraiment besoin.Descripteur MESH : Soins , Urgences , Médecins , Santé , Permanence des soins , Patients , Sécurité , Sécurité sociale , Cabinets médicaux , Conseil , Médecine , Médecine générale , Médecins généralistes , Population , Risque , Travail