Le SNPHARE plaide pour une réforme historique avec la loi sur les ratios soignants

Le SNPHARE plaide pour une réforme historique avec la loi sur les ratios soignants Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le 23 janvier prochain une proposition de loi portant sur l’instauration de ratios minimaux de soignants par patient hospitalisé, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs élargis (SNPHARE) prend fermement position en faveur de cette mesure. Pour le syndicat, cette réforme est bien plus qu’une simple modification des normes : c’est une opportunité unique de transformer l’hôpital français et d’assurer une meilleure prise en charge des patients.

Un changement attendu depuis des décennies

Le SNPHARE rappelle que la proposition de loi, initiée par le sénateur Bernard Jomier, répond à une crise hospitalière systémique. Selon le syndicat, les conséquences de la gestion strictement budgétaire des ressources humaines sont dévastatrices : crise des urgences, dégradation des conditions de travail, limitation de l’accès aux soins, et désertification médicale. « Les Français réclament des soins de qualité et accessibles partout sur le territoire. Cette loi peut répondre à ces attentes », explique le syndicat.

Contrairement aux critiques qui considèrent cette loi comme une contrainte excessive, le SNPHARE affirme qu’elle redonnera du sens au travail des soignants. « Ce n’est pas une contrainte, c’est une révolution pour permettre à chaque professionnel de se consacrer pleinement à ses patients dans toute la dimension humaine du soin », déclare le Dr Anne Geffroy-Wernet, présidente du SNPHARE.

Une mesure rentable et éprouvée

Le SNPHARE insiste sur la soutenabilité financière de cette réforme. Loin d’être une simple dépense, il s’agit d’un investissement qui générera des économies à moyen et long terme. Le syndicat cite une étude publiée dans The Lancet, qui démontre que des ratios ajustés réduisent significativement la morbi-mortalité, les durées d’hospitalisation, et les complications évitables. De plus, ces mesures participent à restaurer l’attractivité des métiers hospitaliers, contribuant ainsi à résorber la crise de recrutement.

Le SNPHARE rappelle un précédent historique : le décret de 1994 sur la sécurité anesthésique. Bien que critiqué initialement pour son coût, il a permis de diviser par dix la mortalité liée à l’anesthésie en quelques années. « La loi sur les ratios s’inscrit dans cette même logique : une mesure ambitieuse mais indispensable », affirme le Dr Renaud Chouquer, secrétaire général du syndicat.

Une responsabilité historique pour les députés

Pour le SNPHARE, les parlementaires ont une occasion unique de changer la donne. « Nous leur demandons de ne pas rater cette opportunité de remettre l’hôpital sur la voie du progrès », insiste le syndicat. En adoptant cette loi, les députés peuvent à la fois améliorer la qualité des soins pour les patients et redonner espoir aux soignants.

Le SNPHARE conclut en saluant le caractère transpartisan de cette proposition, preuve que la santé publique transcende les clivages politiques. « Oui, cette loi est un investissement ambitieux, mais elle est avant tout une nécessité pour garantir un système de santé juste et humain », conclut le Dr Anne Geffroy-Wernet.

 

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