Violences faites aux soignants : une mobilisation nationale le 12 mars

Violences faites aux soignants : une mobilisation nationale le 12 mars Face à une recrudescence des agressions contre les soignants, plusieurs organisations professionnelles appellent à une journée nationale de mobilisation le 12 mars 2025. Cette initiative vise à dénoncer l’insécurité grandissante dans les établissements et cabinets médicaux et à exiger des mesures immédiates pour garantir la protection des professionnels de santé. Avec une augmentation de 27 % des violences signalées en 2023, la situation devient intenable pour de nombreux praticiens confrontés quotidiennement à des tensions et agressions verbales ou physiques.

Un appel à l’action pour protéger les professionnels de santé

Les violences contre les soignants connaissent une recrudescence alarmante. En 2023, elles ont augmenté de 27 %, atteignant un niveau sans précédent depuis vingt ans, selon le Conseil national de l’Ordre des médecins. Chaque jour, 65 professionnels de santé sont victimes d’agressions verbales ou physiques, mettant en péril leur mission et leur sécurité.

Face à cette situation, un collectif rassemblant de nombreuses organisations professionnelles appelle à une mobilisation nationale le 12 mars 2025 à Paris et Marseille. Cette initiative vise à dénoncer l’insécurité croissante dans les établissements et cabinets de soins et à réclamer des mesures de protection immédiates.

Une violence quotidienne devenue insoutenable

Les derniers chiffres publiés par le Conseil national de l’Ordre des médecins mettent en lumière l’ampleur du problème : 1 244 incidents ont été recensés en 2023. Parmi les soignants les plus touchés, les médecins généralistes représentent 71 % des cas d’agression, alors qu’ils ne constituent que 43 % des effectifs médicaux.

Les motifs des agressions sont multiples, traduisant une tension grandissante entre patients et soignants :

  • Désaccord sur un traitement (37 %)
  • Refus d’une prescription (17 %)
  • Tentative de falsification de documents médicaux (11 %)
  • Vols (9 %)
  • Temps d’attente jugé excessif (8 %)

Une mobilisation nationale pour exiger des mesures concrètes

Face à l’ampleur du phénomène, le Collectif du 12 Mars appelle à des actions fortes : fermeture symbolique des cabinets médicaux et paramédicaux, maintien d’une permanence des soins et rassemblements devant les préfectures et institutions publiques partout en France. Une manifestation nationale se tiendra également à Paris, devant le ministère de la Santé.

Le collectif formule plusieurs demandes essentielles :

  • Renforcement des dispositifs de protection dans les établissements et cabinets libéraux.
  • Sanctions judiciaires exemplaires contre les auteurs d’agressions.
  • Extension du délit d’outrage aux soignants afin de reconnaître leur rôle de service public.
  • Application systématique d’une circonstance aggravante lors d’agressions ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours.

Protéger les soignants, c’est aussi garantir la sécurité des patients et préserver notre système de santé.

Un soutien massif des professions médicales

Cette mobilisation est largement soutenue par les organisations professionnelles, dont SOS Médecins France, Médecins pour demain, l’UFML-S, la FMF, la Fédération des syndicats pharmaceutiques français (FSPF) et l’Onsil.

L’initiative a été portée par le Dr Saïd Ouichou, médecin généraliste à Marseille, qui dénonce le manque de réponses judiciaires adaptées aux agressions de soignants. Le cas récent du Dr Mohamed Oulmekki, médecin généraliste agressé violemment en novembre dernier à Drancy (Seine-Saint-Denis), illustre la gravité de la situation et l’urgence d’agir.

Une problématique aggravée par la désertification médicale

Les violences sont particulièrement fréquentes dans les régions marquées par la désertification médicale. En 2022, les départements les plus touchés étaient :

  • Nord : 191 incidents ( 37 % par rapport à l’année précédente).
  • Bouches-du-Rhône : 98 incidents.
  • Loire : 62 incidents.

Cette situation révèle une crise plus large : la frustration grandissante des patients face à la difficulté d’accès aux soins et aux délais d’attente allongés.

Un appel à la mobilisation de tous

Les soignants de toutes disciplines sont invités à participer à cette journée de mobilisation historique, quel que soit leur engagement syndical. Pour ceux qui ne peuvent pas se rendre aux manifestations, des actions symboliques sont encouragées :

  • Porter un brassard noir en signe de protestation.
  • Afficher un message de soutien dans les cabinets et établissements de soins.

👉 Tous concernés, tous mobilisés le 12 mars !

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