Bronchiolite : les sages-femmes exclues de l'administration du vaccin abrysvo aux femmes enceintes
La prévention de la bronchiolite chez les nourrissons s'enrichit de nouvelles options, mais leur mise en œuvre soulève des interrogations pour certains professionnels de santé. Alors que le nirsevimab (Beyfortus) et le vaccin Abrysvo seront bientôt disponibles, des incertitudes persistent concernant l'administration de ce dernier par les sages-femmes.
Un vaccin recommandé au 8e mois de grossesse
Le vaccin Abrysvo, développé par Pfizer, est recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les femmes enceintes entre 32 et 36 semaines d'aménorrhée[1][2]. Cette vaccination maternelle vise à protéger les nouveau-nés contre les infections à virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite, pendant leurs premiers mois de vie[3].
Une stratégie vaccinnale qui interroge
Malgré leur rôle central dans le suivi des grossesses, les sages-femmes ne sont actuellement pas autorisées à administrer le vaccin Abrysvo[4]. Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes (CNOSF) a alerté à plusieurs reprises sur cette situation, sans obtenir de modification de la réglementation pour l'instant.
Cette exclusion soulève des interrogations sur la cohérence de la stratégie de prévention, d'autant que les sages-femmes sont habilitées à pratiquer d'autres vaccinations recommandées pendant la grossesse, comme celle contre la coqueluche.
Cette situation rappelle les incertitudes qui avaient entouré l'administration du Beyfortus par les sages-femmes avant le lancement de la campagne en 2023[4]. Le CNOSF s'inquiète de voir se répéter un scénario similaire, questionnant la prise en compte de l'expertise et du rôle des sages-femmes dans l'élaboration des politiques de santé publique.
Informer et accompagner les futurs parents
En attendant une éventuelle évolution de la situation, les professionnels de santé, dont les sages-femmes, sont invités à informer les futurs parents sur les options de prévention de la bronchiolite. La HAS a d'ailleurs publié un outil d'aide à la décision partagée pour accompagner les parents dans leur choix[5].
Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes reste vigilant et s'engage à tenir la profession informée de toute évolution concernant l'administration du vaccin Abrysvo.
Références :
[1] https://www.ordre-sages-femmes.fr/actualites/37430-2/
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