Crise de l’hôpital : les parents se mobilisent en faveur des services de réanimation pédiatrique
Un collectif de parent a lancé une pétition afin de mettre la pression sur le gouvernement sur la situation dramatique des services de réanimation pédiatrique. La pétition a obtenu près de 40 000 signatures en 1 semaine. Les parents demandent à être reçus par Agnès Buzyn. Voici leur communiqué.
Depuis plusieurs mois, les services de réanimation pédiatrique des hôpitaux franciliens connaissent une situation critique : manque de personnel, fermeture de lits, transferts de bébés et d’enfants en détresse vers d’autres services de réanimation, parfois à des centaines de kilomètres. Ainsi, fin novembre, trois lits de réanimation pédiatrique ont été fermés au Kremlin-Bicêtre, quatre à Garches et neuf à Necker. D’octobre à la mi-décembre, 25 enfants ont dû être conduits en urgence hors d’Île-de-France, parce qu’il n’y avait plus de place dans les services de réanimation pédiatrique de la région. À titre de comparaison, l’hiver dernier, seuls trois enfants avaient été transférés.
Pour alerter sur cette situation inacceptable, et sur la situation globale des services de réanimation néonatale et pédiatrique dans les hôpitaux d’ile de France et plus généralement de France, une centaine de parents a lancé une initiative jeudi 2 janvier dernier. En 48 heures à peine, leur pétition intitulée « Sauvons la réanimation : l’appel des parents » a recueilli plus de 25 000 soutiens, parmi lesquels ceux de plusieurs personnalités politiques (Anne Hidalgo, Cécile Duflot, Raphaël Glucksmann, Olivier Faure), de l’auteur à succès Virginie Grimaldi, et de très nombreux praticiens hospitaliers.
Dans un contexte où la crise est amplifiée par les épidémies hivernales (bronchiolite, grippe, gastroentérite), le collectif des parents souligne à quel point il est urgent d’agir ; il alerte notamment sur la situation à l’hôpital Trousseau, dans lequel il manque actuellement 9 infirmier-e-s sur les 49 nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du service. Quatre lits sont menacés.
Le collectif dénonce également une situation qui gagne les services en région, comme en témoigne la fermeture, le 1er janvier dernier, du service de réanimation pédiatrique de l’hôpital du Mans, renvoyant les enfants gravement malades et leurs familles vers Tours ou Angers.
Ces « parents-usagers » ont tous connu, avec eu un ou plusieurs de leurs enfants. La pétition est accompagnée de plusieurs témoignages où chacun décrit le dévouement des équipes et la qualité des soins prodigués dans ces services, malgré les difficiles conditions de travail des soignants. Ils refusent que d’autres enfants puissent être privés de la qualité de soins qu’ils y ont trouvé.
Face à la gravité de la situation, et craignant que des drames ne se produisent, ils demandent ainsi à être reçus dans les plus brefs délais par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.
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