L’UFML-S dénonce l’impact de la réforme des retraites pour les médecins libéraux et appelle à manifester le 3 février

L’UFML-S dénonce l’impact de la réforme des retraites pour les médecins libéraux et appelle à manifester le 3 février L’UFML-S a missionné l’économiste Frédéric Bizard pour évaluer l’impact de la réforme des retraites pour les médecins libéraux. Non seulement les médecins perdront à terme un tiers des revenus de leurs retraites, mais la réforme les rendra dépendants des décisions de l’État sans aucun contre-pouvoir. Cette réforme ne reconnaît aucune des spécificités de l’exercice libéral et frappera durement l’ensemble des professions libérales de santé.  

« L’UFML-S ne peut accepter une réforme des retraites qui déchirera le tissu libéral du soin. Elle est l’ultime brique à la construction des déserts médicaux par le sabotage induit de l’exercice libéral. »

L’UFML-S membre et co-fondateur de SOSRetraites appelle les médecins libéraux à se lever et à s’opposer au sabotage de la médecine de France et à entrer en grève à partir du 3 février 2019.

Manifestation nationale SOS Retraites 03 02 19, 13 h place de la Bastille Paris 

 

QUEL SERAIT L’IMPACT DU SYSTÈME UNIVERSEL SUR LES RETRAITES DES MEDECINS?

 

1/ Notre système actuel de retraite remplit déjà l’essentiel des objectifs de la réforme

– Un système solidaire de répartition par points :

o La totalité de notre retraite est calculée par points et est basée sur la solidarité inter et intragénérationnelle.

– Une liberté de choix de la date de départ de notre retraite :

o Liquidation possible dès 62 ans, avec surcote de 5 % par an de 62 ans à 65 ans et 3 % de 65 ans à 70 ans.

– Une soutenabilité économique durable :

o Nos cotisations ont permis de constituer 7 milliards d’euros de réserves pour garantir

sur le long terme la viabilité et l’autonomie de notre caisse, la CARMF.

o Le redressement démographique à partir de 2025 permettra de contenir les cotisations tout en revalorisant significativement la valeur du point.

La conservation de nos régimes autonomes est compatible avec l’esprit de la réforme

2/Le calibrage économique de la réforme sacrifierait inutilement la solidarité professionnelle entre médecins libéraux

– Le système universel (SU) condamnerait nos régimes complémentaires, car :

o Il impacterait les revenus jusqu’à 120 000 euros ce qui ne laisserait aucune place à un régime complémentaire conséquent.

— La CARMF perdrait le contrôle de son action sociale envers nos confrères les plus fragiles.

— Notre solidarité professionnelle disparaîtrait, ceci contreviendrait à notre code de

déontologie (art 56) : « Les médecins se doivent assistance dans l’adversité ».

Une dérogation au système universel pour baisser le plafond des cotisations est indispensable pour maintenir nos régimes complémentaires et garder la main sur notre retraite

3/100 % de notre retraite basculerait sous le diktat de l’État et du Parlement via le PLFSS1

— Le pilotage financier s’inscrirait dans le cadre de ce PLFSS.

— L’ensemble des professions libérales bénéficieraient d’un seul siège sur les 26 du

Conseil d’administration de La Caisse Nationale de Retraite Universelle.

— Un comité Théodule serait créé en compensation : le conseil de la protection sociale des

Professions libérales.

— Nos retraites seraient intégralement gérées par l’État français qui n’a jamais réussi à

équilibrer son budget depuis 1974 et qui est endetté à près de 100 % du PIB.

La survie de la médecine libérale exige de garder le contrôle du pilotage financier de nos retraites

(1) Projet de loi de financement de la sécurité sociale, voté chaque année par le Parlement.

4/ UNE CERTITUDE : la paupérisation programmée des médecins libéraux retraités

 

L’UFML-S dénonce l’impact de la réforme des retraites pour les médecins libéraux et appelle à manifester le 3 février
(1) Données Carmf — Scénario sans période de transition -Calcul F. Bizard — Les chiffres du gouvernement sont identiques hors revalorisation du point par la CARMF

(2) Rapport entre la retraite servie et le dernier revenu d’activités.

— Secteur 1 :

o Perte de 21 points de taux de remplacement, ainsi :

— Pour 100 000 euros de revenus, perte de 21 000 euros de pension.

— Pour 80 000 euros de revenus, perte de 16 800 euros de pension.

5/ UNE PROMESSE FRAGILE : La baisse des cotisations des médecins libéraux actifs

— Pour un revenu de 80 000 euros, la baisse des cotisations serait de l’ordre de 7000 €, somme insuffisante pour alimenter un nouveau régime complémentaire capable de compenser la baisse de nos retraites induites par le système universel.

— Et de plus une baisse fragile, car :

o Si le principe de la participation financière de la sécu à nos cotisations retraite en secteur 1 (2/3 ASV) est garanti, son montant ne l’est pas.

o La réforme n’est pas financée et à ce stade le système est déficitaire de 12 milliards d’euros en 2025.

o Le projet de loi prévoit un encadrement par une règle d’équilibre budgétaire.

6/ L’EXERCICE LIBÉRAL : La mort programmée

Allons-nous accepter un système qui :

Ferait perdre un tiers des revenus de nos retraités ?

Nous rendrait dépendants des décisions de l’État sans aucun contre-pouvoir ?

Ne reconnaîtrait aucune des spécificités de l’exercice libéral ?

Frapperait durement l’ensemble des professions libérales de santé ?

 

L’UFML-S dénonce l’impact de la réforme des retraites pour les médecins libéraux et appelle à manifester le 3 février

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