Cancer du cerveau et téléphones portables : les résultats d'une étude systématique de l'OMS

Cancer du cerveau et téléphones portables : les résultats d’une étude systématique de l’OMS Une étude systématique d'envergure, commandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et publiée dans la revue Environment International, apporte un éclairage un éclairage rassurant sur la question controversée des effets potentiels des téléphones portables sur la santé. Cette analyse conclut à l'absence de lien entre l'utilisation du téléphone portable et le développement de cancers cérébraux.

L'étude, menée par un panel international d'experts, a analysé 5 379 publications scientifiques parues entre 1994 et 2022, dont 63 ont fait l'objet d'un examen approfondi. Cette approche systématique visait à évaluer les effets potentiels sur la santé de l'exposition aux champs électromagnétiques radiofréquences (RF-EMF) émis par les appareils sans fil.

Les chercheurs ont utilisé l'approche GRADE (Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluations) pour évaluer la qualité des preuves, une méthode reconnue et appréciée dans le milieu médical pour sa rigueur.

Les conclusions de cette étude ont des implications directes pour la pratique clinique et le conseil aux patients :

1. Cancer du cerveau : Aucun lien concluant n'a été établi entre l'exposition aux RF-EMF et le développement de tumeurs ou cancers cérébraux, même après une utilisation prolongée.

2. Fertilité masculine : Certaines études ont suggéré des effets potentiels sur la qualité du sperme, mais ces résultats sont considérés comme de "très faible certitude". Les praticiens peuvent noter ce point pour de futures recherches ou suivis.

3. Fonctions cognitives : Aucune preuve concluante d'effets négatifs sur les fonctions cognitives n'a été trouvée, un élément rassurant pour les neurologues et psychiatres.

4. Symptômes non spécifiques : L'étude n'a pas trouvé de lien clair entre l'exposition aux RF-EMF et des symptômes tels que maux de tête, fatigue ou troubles du sommeil. Cette information peut aider à rassurer les patients présentant ces symptômes.

Perspectives pour la recherche et la pratique médicale

Ken Karipidis, directeur adjoint de l'évaluation de l'impact sur la santé à l'ARPANSA et auteur principal de l'étude, souligne : "Nos résultats indiquent que les preuves ne suggèrent aucune corrélation entre l'utilisation du téléphone portable et le cancer du cerveau ou d'autres cancers de la tête et du cou".

Tim Driscoll, professeur à l'Université de Sydney et membre du comité du Cancer Council sur les cancers professionnels et environnementaux, ajoute : "Les gens devraient être rassurés par cette étude... il est important de se rappeler que même si les études ne sont pas parfaites, l'ensemble des preuves suggère fortement que les téléphones portables sont sûrs en ce qui concerne les risques de cancer".

 

Malgré ces résultats rassurants, l'étude souligne quelques limites :

- Manque d'études à long terme sur les nouvelles technologies comme la 5G
- Difficulté à mesurer précisément l'exposition individuelle aux RF-EMF

Les auteurs recommandent la poursuite des recherches, en particulier sur les effets à long terme et les nouvelles technologies. Pour les professionnels de santé, cela implique de rester informés des dernières avancées dans ce domaine.

Cette étude fournit aux professionnels de santé des données probantes pour rassurer leurs patients sur l'utilisation des téléphones portables. Elle souligne également l'importance d'une approche basée sur les preuves dans l'évaluation des risques pour la santé liés aux nouvelles technologies.

 

 

Sarah Loughran, directrice de la recherche et des conseils sur les rayonnements à l'Agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARPANSA), a déclaré :
"Cette étude systématique fournit les preuves les plus solides à ce jour que les ondes radio des technologies sans fil ne constituent pas un danger pour la santé humaine".

Ken Karipidis, directeur adjoint de l'évaluation de l'impact sur la santé à l'ARPANSA et auteur principal de l'étude, a souligné :
"Nos résultats indiquent que les preuves ne suggèrent aucune corrélation entre l'utilisation du téléphone portable et le cancer du cerveau ou d'autres cancers de la tête et du cou".
Il a ajouté : "Ce qui nous donne confiance, c'est la stabilité des taux de tumeurs cérébrales malgré l'augmentation considérable de l'utilisation des téléphones portables".

Tim Driscoll, professeur à l'Université de Sydney et membre du comité du Cancer Council sur les cancers professionnels et environnementaux, a commenté :
"Les gens devraient être rassurés par cette étude... il est important de se rappeler que même si les études ne sont pas parfaites, l'ensemble des preuves suggère fortement que les téléphones portables sont sûrs en ce qui concerne les risques de cancer".
Ces réactions d'experts viennent renforcer les conclusions de l'étude et apportent un éclairage supplémentaire sur son importance dans le débat sur les effets potentiels des téléphones portables sur la santé.

 

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