La SFCPCV appelle à une intensification des efforts pour la vaccination anti-HPV

La SFCPCV appelle à une intensification des efforts pour la vaccination anti-HPV Dans un communiqué diffusé le 27 janvier 2025, la Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV) souligne l'importance de poursuivre et d'amplifier la campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV). Malgré des avancées encourageantes, notamment grâce à la vaccination en milieu scolaire, la couverture vaccinale en France demeure insuffisante pour garantir une protection optimale contre les cancers liés à ces virus.

Des progrès notables, mais une couverture encore trop faible

La SFCPCV rappelle que la vaccination anti-HPV permet de prévenir jusqu’à 97 % des lésions précancéreuses et 87 % des cancers du col de l’utérus lorsque l’injection est réalisée avant l’âge de 14 ans. Introduite en France en 2007, elle est aujourd’hui accessible à tous les élèves de 5ᵉ depuis la rentrée scolaire 2023-2024. Pour renforcer cette accessibilité, les pharmaciens sont désormais autorisés à administrer le vaccin sans ordonnance aux personnes de 11 ans et plus.

Dans son communiqué, la société savante insiste sur le retard français en matière de couverture vaccinale, comparé à d'autres pays européens où celle-ci dépasse généralement 70 %. Malgré un objectif fixé à 60 % de couverture en 2023, la France reste en deçà des attentes, ce qui justifie, selon la SFCPCV, la nécessité d’intensifier les efforts de sensibilisation.

Un impact positif de la campagne dans les collèges

Les données publiées par Santé Publique France pour l’année 2024 permettent de mesurer l’effet des actions menées en milieu scolaire. Avant le début de la campagne de vaccination dans les collèges (30 septembre 2023), 38 % des jeunes filles nées en 2011 avaient reçu au moins une dose du vaccin. Au 30 juin 2024, ce taux s’élevait à 62 %. Concernant le schéma vaccinal complet (deux doses), 38 % des jeunes filles étaient totalement vaccinées à cette date.

Les progrès sont également significatifs chez les garçons : leur couverture vaccinale est passée de 26 % (au moins une dose) en septembre 2023 à 48 % en juin 2024, avec 30 % ayant reçu les deux doses recommandées.

Une ambition réaffirmée pour 2030

Si ces résultats témoignent d’une dynamique encourageante, la SFCPCV insiste sur la nécessité d’accélérer encore la progression de la couverture vaccinale. L’objectif fixé est ambitieux : atteindre une couverture de 80 % d’ici 2030. Pour y parvenir, l’association souligne l'importance d'une mobilisation continue des acteurs de santé et des pouvoirs publics, ainsi qu’une meilleure information des familles sur l’efficacité et la sécurité du vaccin.

Dans ce cadre, les professionnels de santé sont appelés à jouer un rôle clé dans la sensibilisation des parents et des jeunes, afin de lever les réticences et de renforcer l’adhésion à la vaccination. Selon la SFCPCV, une couverture vaccinale élevée est essentielle pour réduire significativement l’incidence des cancers du col de l’utérus et d’autres pathologies liées aux HPV, et éviter que la France ne prenne encore plus de retard sur ses voisins européens.

En conclusion, la SFCPCV exhorte à poursuivre les efforts déployés ces dernières années, en particulier dans les collèges, et à renforcer l’implication de l’ensemble des professionnels de santé pour faire de la vaccination anti-HPV un succès de santé publique.

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