Les médecins remplaçants réclament leur juste reconnaissance dans la convention médicale

Le 16 mai, les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance Maladie se sont réunis pour une nouvelle session de négociations visant à établir la nouvelle convention médicale. Après 14 heures de discussions continues, qui marquent la fin de neuf mois de négociations, le syndicat des jeunes généralistes ReAGJIR s’oppose vivement à la décision de l’Assurance Maladie d’exclure les médecins remplaçants du champ conventionnel.

Des professionnels à part entière

Les médecins remplaçants, bien que n’ayant pas de cabinet fixe, sont des professionnels à part entière. Ils détiennent le même diplôme que leurs confrères installés et sont inscrits au tableau de l’Ordre des médecins après la soutenance de leur thèse. Leur exercice libéral implique également des obligations fiscales identiques, notamment le paiement de la cotisation foncière des entreprises pour leur lieu d’exercice en France.

Leur rôle est essentiel dans la continuité des soins, en appui des médecins installés. Cependant, l’Assurance Maladie persiste dans ce que ReAGJIR considère comme une discrimination infondée, malgré le soutien des syndicats des médecins libéraux installés.

Les revendications de ReAGJIR

Face à cette situation, ReAGJIR exhorte l’Assurance Maladie à reconsidérer sa position et présente plusieurs revendications clés :

1. Inclusion dans le champ conventionnel : Les remplaçants doivent être reconnus officiellement dans la convention médicale, conformément à l’article L162-5 du code de la Sécurité sociale.

2. Accès aux téléservices : La création d’un espace Amelipro dédié pour chaque médecin remplaçant, disposant d’une carte CPS, faciliterait l’utilisation des téléservices et les interactions avec l’Assurance Maladie.

3. Aide financière complémentaire : Élargir l’accès à l’aide financière pour maternité, paternité et adoption aux médecins remplaçants, avec des modalités adaptées à leurs besoins spécifiques.

4. Valorisation de l’engagement : Mettre en place une rémunération forfaitaire pour certaines missions prioritaires, comme l’exercice en zone sous-dotée ou la participation à la Permanence Des Soins Ambulatoires.

Une négociation déterminante

« Il y aura un accord sur tout ou un accord sur rien », déclare Thomas Fatôme, directeur de l’Assurance Maladie. Dr Raphaël Dachicourt, président de ReAGJIR, répond fermement : « Il y aura un accord pour tous les médecins libéraux ou il n’y en aura pas. »