L’UFML-S revendique 2044 intentions de déconventionnement
L’Union Française pour une Médecine Libre-Syndicat (UFML-S) se félicite de l’avancement notable de son action de déconventionnement collectif des médecins, revendiquant un chiffre de 2044 intentions de déconventionnement, en phase avec son objectif de 15 000 promesses d’ici mars à septembre 2024. Un chiffre qui devrait fortement augmenter en cas d’adoption de la PPL Valletoux.
Une action qui prend de l’ampleur
L’UFML-S mène avec détermination cette action, encouragée par l’inscription de plus de 5000 médecins sur le site déconventionnement.fr, révélant ainsi une dynamique ascendante. Le syndicat prévoit un intérêt croissant pour son mouvement au fil des discussions concernant les propositions de loi de Messieurs Valletoux et Garot. Leurs propositions envisageraient d’incorporer certaines composantes de la loi Garot, relative au conventionnement sélectif et à la nécessité pour chaque médecin de déposer un préavis de six mois avant de quitter un territoire d’exercice en tension, à la loi Valletoux.
Des médecins redevables ?
Messieurs Garot et Valletoux ont multiplié leurs apparitions médiatiques pour souligner que « les médecins sont financés par l’assurance maladie » et que, par conséquent, ceux-ci devraient être redevables envers la nation. L’UFML-S conteste vivement cette perspective, arguant que la plupart des médecins sont principalement rémunérés par leurs patients, dont les soins sont remboursés par l’assurance maladie et la complémentaire santé à laquelle ils cotisent.
Les médecins qui choisissent d’être conventionnés se retrouvent souvent sous-payés par rapport aux tarifs pratiqués dans le reste de l’Europe, selon l’UFML-S. Cependant, face à l’absence de progression des tarifs de base de l’exercice libéral et à l’augmentation continue des charges, l’UFML-S estime que le contrat conventionnel est devenu lésionnaire pour les médecins et léonin pour l’assurance maladie.
La nation « profondément redevable » envers les médecins
Loin d’être débiteurs envers la nation, l’UFML-S soutient que c’est la nation qui doit beaucoup aux médecins. Le syndicat souligne que les médecins à exercice libéral exclusif travaillent en moyenne 55 heures par semaine, sans compter les gardes. Par ailleurs, 30 % des médecins généralistes ont plus de 60 ans et 95 % des territoires voient leurs lignes de garde assurées par les médecins libéraux.
« Dire que les médecins libéraux sont financés par l’assurance maladie, laisse à croire à chaque patient que les soins sont gratuits, que les médecins sont des employés de l’assurance maladie, alors que leur exercice est indépendant, et plus grave, qu’ils volent la nation.
En usant de cet argumentaire Messieurs Garot et Valletoux s’introduisent dans le colloque singulier entre le médecin et le patient ou la confiance est primordiale et le pervertissent.
Cette manipulation n’est pas acceptable et juridiquement attaquable. L’UFML-S va consulter ses conseils. »
L’UFML-S dénonce vivement les déclarations de Messieurs Garot et Valletoux, qu’elle considère comme trompeuses et manipulatrices. Le syndicat met en garde contre le danger que représenteraient les propositions de loi de ces deux parlementaires pour la médecine libérale. Il affirme qu’elles amplifieraient une réalité déjà constatée par de nombreux médecins : l’absence d’intérêt pour un médecin libéral à être conventionné.
Dans ce contexte, le syndicat prédit une adhésion massive des médecins à l’action de déconventionnement collectif, si ces lois devaient être adoptées. « Si les parlementaires votent ces lois, ils détruiront la médecine libérale », prévient l’UFML-S, ajoutant que de nombreux médecins envisagent déjà le déconventionnement comme la « plus belle des issues ».
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