F. Braun blâme MG France qui regrette la surdité et l’aveuglement du ministre
Le ministre de la Santé, dans une récente interview à Nice matin, a expliqué les raisons de l’échec des négociations pour la nouvelle convention médicale. Dans ses propos, le ministre a blâmé le syndicat MG France qui se serait arc-bouté sur sa proposition de 30 € sans contreparties.
« Quand on négocie, on fait chacun un pas vers l’autre ; j’ai fait de nombreux pas vers eux, ils n’en ont fait aucun vers moi » F. Braun pour Nice Matin
Le ministre a pris l’opinion publique à témoin en déclarant qu’une augmentation des revenus des médecins sans contrepartie serait perçue comme un chèque en blanc incompréhensible pour les patients. Cette déclaration parait largement discutable quand on évalue sérieusement le contexte d’une telle demande : inflation galopante, absence de revalorisation depuis 2017, tarifs de consultation parmi les plus bas d’Europe,temps de travail moyen de 55 heures par semaine, un taux de burnout tres élevé, perte d’attractivité du métier auprès des jeunes, sans parler des dizaines de milliers de médecins généralistes formés qui n’exercent la médecine.
Dans un communiqué MG France répond au ministre en déplorant sa surdité et son aveuglement face aux nombreuses propositions faites par MG France pendant les cinq mois de négociations conventionnelles. Sa seule réponse aura été de dire à une profession exténuée « débrouillez-vous pour en faire plus ».
Le syndicat regrette que le ministre n’ait pas mesuré le risque majeur qu’une contrainte accrue sur les généralistes pourrait faire peser sur la santé publique, alors que trop peu de jeunes médecins choisissent d’exercer ce métier pourtant réclamé par les patients.
Il rappelle également que le soi-disant « chèque en blanc de 1,5 milliard d’euros » ne représente qu’un calcul prévisionnel de l’assurance maladie, qui n’aurait été encaissé qu’en 2025. « La santé publique mérite bien plus que cela. »
Pour MG France, si les négociations ont échoué, c’est avant tout en raison du refus du gouvernement d’investir dans les soins primaires.
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