Assistants médicaux : l'assurance maladie réfute la vision productiviste que lui prêtent les syndicats médicaux
Les réactions exprimées par les syndicats de médecins libéraux à l’issue de la réunion de négociation qui s’est tenue jeudi 7 février 2019 sur les assistants médicaux appellent de la part de l’Assurance Maladie les précisions suivantes.
L’apport d’une aide financière aux médecins pour l’embauche d’un assistant médical vise à répondre à un double problème : des difficultés croissantes rencontrées par de très nombreux patients pour trouver ou retrouver un médecin traitant ou bien obtenir un rendez-vous chez un spécialiste dans des délais acceptables ; une demande légitime des médecins qui soulignent l’ampleur des tâches non médicales qui sont à leur charge.
La création d’une fonction d’assistant doit ainsi permettre aux médecins de retrouver du temps médical et se concentrer sur le cœur de leur métier.
Contrairement à ce qui a été rapporté, l’Assurance Maladie n’a jamais entendu proposer aux médecins de conditionner le financement d’un assistant médical à une quelconque obligation de respecter un nombre minimal de consultations par heure ou par jour.
Il n’a jamais été envisagé de demander aux médecins de travailler plus longtemps. Il n’a jamais été question non plus d’imposer un modèle d’organisation des cabinets ou une vision productiviste de leur métier. Il n’est enfin pas imaginable que l’arrivée d’assistants médicaux dans les cabinets, qui apporteront un soutien précieux aux médecins, conduise à une dégradation de la qualité des prises en charge.
Les assistants médicaux pourront se voir confier un ensemble des tâches utiles, administratives ou soignantes, selon le choix de chaque médecin qui souhaiterait bénéficier de ce dispositif.
Les divers exemples présentés dans les documents remis hier en réunion ne constituent pas des propositions normatives. Ils sont le reflet d’expériences d’organisation observées dans des cabinets déjà structurés de cette manière, selon des schémas différents, et dont certains nous ont d’ailleurs été signalés par les syndicats médicaux eux-mêmes.
L’Assurance Maladie souhaite que la négociation puisse se poursuivre sans caricature ni procès d’intention. Il a toujours été entendu que le financement de ces assistants médicaux puisse contribuer à améliorer les conditions d’exercice des médecins, mais aussi à les rendre plus disponibles pour mieux répondre aux difficultés d’accès aux soins rencontrés dans de très nombreux territoires.
Descripteur MESH : Maladie , Syndicats , Assurance , Assurance maladie , Médecins , Négociation , Réunion , Temps , Soins , Patients