Rapport européen sur la périnatalité : la France comparée aux autres pays d'Europe
Pour la première fois dans l'Union européenne, le rapport EURO-PERISTAT présente les données de la santé périnatale rassemblées pour 25 pays membres et la Norvège. EURO-PERISTAT est financé par la Commission européenne (programme de santé publique / DG SanCO, Luxembourg) et coordonné par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et l'Inserm. Ce rapport réunit les caractéristiques de femmes enceintes et des nouveau-nés, leur santé, et les pratiques médicales pendant la grossesse, l'accouchement et le post-partum en 2004. Il comporte également les données de trois autres projets européens en lien avec la santé périnatale : la paralysie cérébrale (SCPE), les anomalies congénitales (EUROCAT) et les enfants à très faible poids de naissance (EURONEONET). Le rapport EURO-PERISTAT est disponible gratuitement sur internet dès aujourd'hui à l'adresse www.europeristat.com.
Le recueil et l'analyse de ces données permet de situer la France parrapport aux autres pays membres et d'apprécier ses points forts etfaibles, en matière de système d'information et d'indicateurs de santé.Systèmes d'information La France est le seul pays d'Europe qui ne dispose pas de données systématiques pour toutes les naissances ni sur l'âge gestationnel des nouveau-nés, ni sur leur poids. Dans les autres pays, ces informations proviennent de l'état civil, via les bulletins de naissance, ou d'un registre médical portant sur la totalité des naissances. En France, les bulletins de naissance ne comportent pas ces informations, et il n'existe pas de registre de naissances exhaustif. En revanche, la France dispose de données exhaustives et fiables sur les morts maternelles. Elle a également des données de bonne qualité, à partir des Enquêtes nationales périnatales, sur les indicateurs démographiques et sociaux des mères, la prise en charge médicale pendant la grossesse, l'accouchement et certains indicateurs de santé des nouveau-nés. Cependant, ces données sont disponibles de manière irrégulière, les années où l'enquête nationale a eu lieu (1995, 1998, 2003) ; la prochaine enquête est prévue en 2009. Indicateurs de santé La France a le taux de mortinatalité (naissances d'enfants sans vie) le plus élevé d'Europe (9,1 pour 1000 naissances totales), ce qui s'explique en grande partie par une politique active de dépistage des anomalies congénitales et la pratique d'interruptions médicales de grossesse (IMG) relativement tardives.Pour comprendre l'écart entre la France et les autres pays d'Europe, la France a besoin de pouvoir distinguer les mort-nés spontanés des IMG et aussi d'avoir une information sur l'âge gestationnel des décès foetaux. Ces informations manquent actuellement."Malheureusement, des modifications récentes de la réglementation et de l'interprétation de textes antérieurs relatifs à l'enregistrement des mort-nés en 2008 devraient limiter notre capacité d'analyse, estiment le groupe d'épidémiologistes. Il ne sera plus possible de calculer de taux de mortinatalité selon une définition rigoureuse, et donc de comparer les données françaises aux autres données européennes disponibles", expliquent-ils.Descripteur MESH : France , Santé , Grossesse , Membres , Femmes enceintes , Femmes , Hôpitaux , Internet , Luxembourg , Union européenne , Santé publique , Norvège , Paralysie , Paralysie cérébrale , Paris , Poids de naissance , Europe , Mort , Âge gestationnel , Politique , Mères , Vie