#coronavirus : la chloroquine aurait montré son efficacité dans le traitement d’une centaine de patients positifs en Chine

« Fin de partie pour le coronavirus » s’est enthousiasmé le Pr Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée-Infection à Marseille lorsqu’il a appris les premiers résultats d’une dizaine d’essais cliniques visant à mesurer l’efficacité de la chloroquine sur le traitement de pneumonies associées au COVID-19.

Selon les résultats publiés dans la revue BioScience Trends et obtenus sur plus de 100 patients positifs au COVID-2019, le phosphate de chloroquine aurait été plus efficace que le traitement reçu dans le groupe témoin pour « inhiber l’exacerbation de la pneumonie, améliorer les résultats de l’imagerie pulmonaire, favoriser une conversion négative des patients au virus et réduire la durée des symptômes ».

Ces essais ont été menés dans une dizaine d’hôpitaux chinois à Wuhan, Jingzhou, Guangzhou, Pékin, Shanghai, Chongqing et Ningbo.

Fort de ces résultats spectaculaires et prometteurs, une conférence de consensus a réuni le 15 février 2020 les experts gouvernementaux et les organisateurs des essais cliniques pour proposer que la chloroquine soit incluse dans la prochaine version des recommandations officielles sur le traitement des pneumonies associées au COVID-19 des autorités sanitaires chinoises.

La posologie recommandée irait de 500 à 1000 mg par jour pendant 10 jours. Aucun effet indésirable grave n’aurait été constaté à ce stade.

« Nous savions déjà que la chloroquine était efficace in vitro contre ce nouveau coronavirus et l’évaluation clinique faite en Chine l’a confirmé ».

« Finalement, cette infection est peut-être la plus simple et la moins chère à soigner de toutes les infections virales. »  Dr Didier Raoult

Face aux premiers témoignages de pharmaciens qui voient débouler des clients avec des prescriptions de Nivaquine, le ministère de la santé Français s'affiche bien plus mesuré sur les réseaux sociaux et appelle à la prudence dans l'attente de données vérifiées et de qualité.

Au delà du traitement curatif et préventif du paludisme, la chloroquine est utilisée de nos jours pour ses propriétés anti-inflammatoires dans le traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde ou du lupus érythémateux aigu disséminé. Elle a montré également une certaine efficacité in-vitro contre le SARS-CoV2 en augmentant le pH endosomal.

Ce n'est pas pour autant un médicament anodin sans risques d'effets indésirables comme le rappelle la notice de l'ANSM.

Toute automédication préventive est à proscrire et les médecins français seraient bien inspirés, en l'état des informations actuelles, de ne pas céder à leur patient en leur precrivant de la chloroquine de façon préventive sous peine d'engager leur responsabilité.