La TEP pour suivre la progression de l’infection par le VIH

La tomographie à émission de positon (TEP) pourrait aider à caractériser les effets de l’infection par le VIH-1 sur le système lymphatique. Les auteurs d’un article publié dans le Lancet estiment en effet que l’activation des ganglions lymphatiques rend compte du stade de l’infection. Ils évoquent aussi la possibilité d’un traitement chirurgical ou radiologique des ganglions lymphatiques comme future option thérapeutique en plus des traitements antirétroviraux.

David Schwartz et Sujatha Iyengar (Johns Hopkins University Bloomberg School of Hygiene and Public Health, USA) expliquent que la TEP permet de visualiser l’activation des lymphocytes induite par la vaccination ou une infection. Dans ce contexte, ils ont choisi d’étudier 12 personnes récemment infectées et 11 personnes avec une infection chronique au VIH-1.

L’activation des ganglions axillaires et cervicaux a été observée au stade précoce et chronique de l’infection par le VIH-1. Les patients infectés depuis longtemps et qui n’avaient pas progressé vers le SIDA présentaient moins de ganglions actifs persistants. La plupart étaient accessibles par chirurgie. De plus, les auteurs montrent que les résultats de la TEP étaient bien corrélés à la virémie.

Les auteurs discutent aussi des conséquences de ces résultats et leur éventuel impact sur la prise en charge de l’infection. Ils évoquent notamment la possibilité d’exérèse des ganglions activés dans les formes chroniques avancées de la maladie. Le but serait de diminuer le nombre de foyers latents et donc retarder l’éventualité d’une réactivation.

Dans le même numéro du journal, Scharko et collaborateurs présentent eux aussi une étude sur l’intérêt de la TEP dans l’étude de l’infection par le VIH. Leur travail portait sur 15 patients. Il montre ici encore que la TEP permet de distinguer différentes phases de la progression de l’infection en suivant l’activation des ganglions lymphatiques.

Source : Lancet 2003; 362: 945-50