AstraZeneca dévoile des résultats prometteurs pour l’eneboparatide dans l’hypoparathyroïdie

AstraZeneca dévoile des résultats prometteurs pour l’eneboparatide dans l’hypoparathyroïdie L’essai clinique de phase 3 CALYPSO, mené par AstraZeneca via sa division Alexion, spécialisée dans les maladies rares, a atteint son critère principal d’évaluation à 24 semaines. L’eneboparatide, un agoniste du récepteur de la parathormone (PTH), a permis de normaliser les taux de calcium sérique chez les patients atteints d’hypoparathyroïdie chronique, tout en réduisant leur dépendance aux suppléments de calcium et de vitamine D actifs. L’étude se poursuit jusqu’à 52 semaines afin d’affiner le profil bénéfice-risque de ce traitement innovant.   

Des résultats encourageants à 24 semaines

L’essai clinique de phase III CALYPSO a révélé des résultats prometteurs pour l’eneboparatide (AZP-3601), un agoniste du récepteur de la parathormone (PTH) de type 1, dans la prise en charge de l’hypoparathyroïdie chronique. Cette pathologie endocrinienne rare, caractérisée par une sécrétion insuffisante de PTH, entraîne une perturbation du métabolisme phosphocalcique, avec des répercussions majeures sur les os, les reins et le système neuromusculaire.

À 24 semaines, l’eneboparatide a permis d’atteindre son critère principal d’évaluation avec une normalisation du taux de calcium sérique ajusté à l’albumine, tout en réduisant la dépendance aux suppléments de calcium et de vitamine D actifs.

Selon les estimations, l’hypoparathyroïdie touche plus de 200 000 personnes aux États-Unis et en Europe, dont 80 % sont des femmes. Les traitements actuels se limitent à la supplémentation en calcium et en vitamine D, qui ne corrigent pas la déficience hormonale sous-jacente et peuvent exposer les patients à des complications telles que l’hypercalciurie et les néphrocalcinoses.

Marc Dunoyer, PDG d’Alexion, AstraZeneca Rare Disease, a commenté ces résultats :

"Les personnes vivant avec une hypoparathyroïdie, une maladie endocrinienne rare, sont souvent exposées à un risque accru d’hypercalciurie, d’ostéopénie et d’ostéoporose. Ces résultats issus de l’essai CALYPSO mettent en évidence le potentiel de l’eneboparatide en tant que nouvelle option thérapeutique pour ces patients. Nous avons hâte d’examiner les résultats à 52 semaines afin de mieux caractériser le profil bénéfice-risque du traitement."

L’essai CALYPSO se poursuit jusqu’à 52 semaines afin d’évaluer plus en détail le profil bénéfice-risque du traitement et d’obtenir des données complémentaires sur son efficacité et sa tolérance à long terme.

Un essai clinique sur 202 patients

L’étude CALYPSO repose sur un protocole multicentrique, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo. Un total de 202 patients recevant un traitement standard (supplémentation en calcium et vitamine D) ont été répartis en deux groupes selon un ratio 2:1, recevant soit l’eneboparatide, soit un placebo.

Le critère principal d’efficacité est la proportion de patients atteignant une normocalcémie et devenant indépendants du traitement standard après 24 semaines. Parmi les critères secondaires figurent :

  • La normalisation de la calciurie sur 24 heures chez les patients présentant une hypercalciurie initiale.
  • Une amélioration des symptômes physiques et une évaluation de la qualité de vie.

Après cette phase de 24 semaines, tous les patients bénéficient du traitement actif dans le cadre d’une extension à long terme, afin de mieux caractériser son efficacité et sa tolérance sur une période prolongée.

Un traitement innovant sous surveillance prolongée

L’eneboparatide se distingue des traitements conventionnels par son mode d’action ciblé. Conçu pour se fixer sélectivement à une conformation spécifique du récepteur PTH1, il vise à restaurer la fonction de la parathormone, tout en préservant la fonction rénale et la santé osseuse.

Cette approche pourrait permettre de réduire les complications associées à l’hypercalciurie et aux dépôts rénaux de calcium, tout en améliorant le contrôle du métabolisme phosphocalcique.

L’eneboparatide a reçu le statut de "fast track" et de médicament orphelin par la FDA aux États-Unis, ainsi qu’une désignation similaire par l’Agence européenne des médicaments. Ces reconnaissances réglementaires témoignent du besoin médical non satisfait et de l’intérêt porté à ce traitement innovant.

Les résultats définitifs de l’essai CALYPSO à 52 semaines seront communiqués aux autorités de santé et présentés lors de futurs congrès médicaux. Si les données finales confirment les observations initiales, l’eneboparatide pourrait devenir une avancée majeure dans la prise en charge de l’hypoparathyroïdie, en offrant aux patients une alternative plus physiologique et mieux tolérée que les traitements actuels.

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