Augmentation des frais d'inscription : la précarité des étudiants en sciences infirmières s'aggrave

La situation financière des étudiants en sciences infirmières (ESI) continue de se détériorer avec l'annonce de l'augmentation des frais d'inscription pour la prochaine rentrée universitaire. Déjà confrontés à de nombreuses difficultés économiques, ces étudiants voient leur précarité s'intensifier, remettant en question l'accès équitable à l'éducation supérieure.

Une hausse des frais d'inscription qui inquiète
L'enquête Bien-Être de 2022 a révélé que plus de la moitié des ESI (52,8%) sont dans une situation financière très mauvaise, et 58,1% d'entre eux doivent travailler parallèlement à leurs études pour subvenir à leurs besoins. Malgré cette situation alarmante, le dégel des frais d'inscription aggrave encore leur précarité. À partir de la prochaine rentrée, les frais pour les ESI en formation socle passeront à 175 €, soit une augmentation de 5 €, tandis que les étudiants en second cycle (EIBO, EIPA, EIA) devront payer 250 €, une hausse de 7 €.

Des coûts supplémentaires insupportables
Cette augmentation vient s'ajouter à une liste déjà longue de dépenses auxquelles les ESI doivent faire face : la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC), les tenues professionnelles non fournies, des loyers souvent élevés, et des bourses qui arrivent tardivement et de manière irrégulière. Les étudiants boursiers, dans de nombreuses régions, ne bénéficient pas d'exonérations, les obligeant à avancer des frais qu'ils ne peuvent pas se permettre.

Un impact sur la formation et la qualité de vie
Cette précarité financière a des répercussions directes sur les conditions de vie et d'étude des ESI. Près d'un étudiant sur trois doit déjà faire des choix dans ses dépenses mensuelles, compromettant ainsi leur bien-être et leur participation à la vie étudiante. La FNESI (Fédération Nationale des Étudiants en Sciences Infirmières) souligne que cette situation constitue un frein majeur à la formation des futurs professionnels de santé, essentiels pour le système de santé français.

Appel à des mesures urgentes
Face à cette situation critique, la FNESI appelle au gel des frais d'inscription universitaires et à la revalorisation des aides sociales et des indemnités de stage. Des mesures rapides sont nécessaires pour alléger le poids financier qui pèse sur les étudiants en sciences infirmières et leur permettre de se concentrer pleinement sur leur formation et leur avenir professionnel.