#covid19 : la Direction Générale de la Santé déclare avoir passé sa première commande de masques le 18 mars dernier
Après de nombreux recours, le cabinet d’avocats Di Vizio a obtenu ce mardi 21 juillet les preuves de commandes de masques de la Direction Générale de la Santé (DGS). Selon le courrier rédigé par la DGS, ce n’est qu’au lendemain du confinement, soit le 18 mars dernier, que les services de l’état français ont passé leur première commande de masques. De façon encore plus étonnante, la DGS déclare ne pas avoir de traces des commandes de masques prises de la grande distribution. Ce qui interroge sur la légalité des stocks constitués et mis en vente au moment du déconfinement. Toutes les informations ont été immédiatement portées à la connaissance de la Cour de Justice de la république (CJR).
Le cabinet Di Vizio — qui représente trois médecins généralistes qui ont saisi le 19 mars dernier la Cour de Justice de la République contre Agnès Buzyn et Édouard Philippe, ainsi que le 14 avril Olivier Véran, tous les deux déposés sur le fondement de l’article 223-7 — vient d’obtenir de la Direction Générale de la Santé une réponse à sa demande de lui fournir des preuves de commandes de masques, des bons de commande transmis par les acteurs de la grande distribution.
Masques : une seule commande, de nombreuses questions
Concernant les commandes de masques, une seule commande a été passée le 18 mars dernier, le lendemain du confinement, pour commander 39 000 000 masques FFP2 et 32 000 000 masques chirurgicaux.
« Les éléments que nous avons reçus de la DGS suscitent de nombreuses questions auxquelles la Cour de Justice de la République devra répondre.
Tout d’abord, pourquoi cette commande, et une seule, alors que c’est Santé Publique France qui, en tant qu’opérateur unique de l’État, était habilitée à passer les marchés ?
Pourquoi le faire le lendemain du confinement, alors que l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn savait déjà depuis fin janvier que “la vague du tsunami allait arriver” ?
Comment justifie-t-on, enfin, la quantité commandée ? », questionne Me Fabrice Di Vizio.
Commandes de la grande distribution : pas de preuves, toujours plus de questions
Concernant les pièces qui auraient été transmises par la grande distribution, la Direction Générale de la Santé dit ne pas disposer de ces éléments.
« Dans son courrier, la DGS nous explique de manière étonnante qu’elle n’a pas de trace de commandes réalisées par la grande distribution. Or, compte tenu des quantités étonnantes de masques que la grande distribution possédait au moment du déconfinement, elle était bel et bien obligée d’obtenir des autorisations d’importation de la DGS, conformément au décret sur la réquisition des masques du 21 mars.
La grande distribution a-t-elle respecté la loi ? Comment s’est-elle procuré des quantités de masques, qui lui ont apporté en dix semaines en chiffre d’affaires de 175 millions d’euros ? Pourquoi la DGS n’a pas de trace de ces commandes ?
Autant de questions qui demandent une enquête judiciaire, et dont les résultats seront suivis avec une attention particulière par mes clients – pharmaciens, les grands perdants face aux géants du commerce. », explique Me Fabrice Di Vizio.
Tous les éléments reçus par le cabinet Di Vizio ont été immédiatement portés à la connaissance de la Cour de Justice de la République. Fort de ce premier retour, le cabinet Di Vizio continue la bataille, notamment pour recevoir les preuves de commandes de masques et de tests de dépistage de Santé Publique France
Descripteur MESH : Masques , Santé , Mars , Connaissance , Éléments , Santé publique , Face , Attention , Commerce , Pharmaciens , Médecins , Médecins généralistes , France