Grippe : face à l'ampleur de l'épidémie, le ministère de la santé lance un plan d'urgence sanitaire
Celà faisait plusieurs années que la grippe saisonnière n'avait pas connu en France une telle virulence. Plus de 2 millions de cas depuis le début de l'épidémie, 600 000 nouveaux cas en une semaine, une incidence de 931 cas pour 100 000 habitants, 5600 passages aux urgences, 728 cas graves, 72 décès tels sont les chiffres qui montrent l'ampleur de l'épidémie au niveau hexagonal.
Certaines régions sont plus touchées que d'autres : C'est dans le limousin, la région PACA et le midi Pyrénées que l'on constate les plus forts taux d'incidence avec respectivement 1901, 1215 et 1213 cas pour 100 000 habitants.
Facteur aggravant : le vaccin qui se révèle cette année peu efficace. En effet, sa composition a été arrêtée en mars 2014 par l'OMS. Trivalent, il contient une souche de virus de type B et deux souches de type A (H1N1 et H3N2). Or cette dernière souche a subi d'importantes mutations génétiques en mai 2014. Face à l'avancée du processus de fabrication il était déjà trop tard pour en tenir compte.
Comble de malchance c'est justement cette souche qui est la plus fréquemment observée. Le CDC américain a même estimé que le vaccin n'offre que 23% de protection à sa population.
Selon l'INVS le pic de l'épidémie n'as pas encore été atteint mais le réseau sentinelle estime que le nombre de cas devrait commencer à décroitre d'après ses modèles numériques.
Même si les taux d'hospitalisation restent dans des valeurs habituelles, les services d'urgences sont sous tensions.
Pour François Braun, président du Samu-Urgences de France, La « sur-saturation des services d'urgence est comparable à celle de l'été 2003.
Ce cri d'alarme est également poussé par l'Association des médecins urgentistes (AMUF) qui évoque une situation sanitaire catastrophique des services d'urgences-SAMU-SMUR, dénonce des conditions de travail dégradés pour un personnel déjà éprouvé par les grèves des médecins libéraux de décembre et réclame la réouverture immédiate de capacité d’hospitalisation avec déprogrammation d’activités.
Face à la multiplication des signaux d'alarme sanitaire et à la pression du corps médical, le ministère de la santé a décidé de prendre le taureau par les cornes en déclenchant le plan national ORSAN Epidémie.
Pendant sanitaire des plan ORSEC, ces mesures visent à :
- Mobiliser la médecine libérale pour favoriser au maximum la prise en charge ambulatoire des malades,
-Mobiliser l’ensemble des établissements de santé à travers les plancs blancs et les dispostifs hopital en tension pour déprogrammer des activités non indispensables, ouvrir des lits supplémentaires, rappeler des personnels et renforcer ponctuellement les équipes de professionnels de santé dans les établissements en difficulté.
Le secteur médico social est également mis à contribution pour assurer la prise en charge sur place des malades dans les EHPAD.
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