Améliorer les modèles prédictifs pour le cancer du poumon

Selon deux articles présentés par des épidémiologistes de l’Université du Texas, les modèles de prédiction utilisés pour le cancer du poumon peuvent être améliorés par la prise en compte de nouvelles variables telles que l’origine ethnique ou encore la capacité individuelle de réparation de l’ADN.

« Les afro-américains ont des facteurs de risque similaires à ceux des caucasiens mais les risque semblent être plus élevés et il existe une plus forte association avec les expositions professionnelles telles que la sciure de bois ou l’amiante », explique le Dr Carol Etzel dans un premier article. De plus, les risques associés à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) étaient aussi plus élevés que ceux trouvés dans la population caucasienne. L’objet était ici de prévoir qui parmi les fumeurs ou ex-fumeurs présente le plus de chances de développer un cancer du poumon. La prise en compte de ces nouvelles données a permis d’augmenter la puissance prédictive du modèle développé par ce groupe de recherche, passant ainsi de 66% dans sa version originale à 79% aujourd’hui.Dans un deuxième article présenté par des membres de la même équipe, Spitz et collaborateurs expliquent que leur modèle basé sur des données cliniques et sur les facteurs de risque peut être optimisé en y ajoutant des données sur la capacité de réparation de l’ADN. Selon Spitz, des fonctions de réparation de l’ADN qui ne sont pas optimales sont associées à une augmentation significative d’un facteur deux des chances de cancer. Ici aussi, intégrer cette information permet d’améliorer la sensibilité du modèle. « Alors que le conseil unanime donné à tous les fumeurs est d’arrêter immédiatement, des modèles de prédiction fiables pourraient être utiles à la fois dans le contexte du dépistage et des essais de prévention », écrivent les auteurs.Source : Cancer Prev Res 2008 1: 250-254, 255-265.Caducée.net©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.SR