Trop de sommeil tue ?
Ce sont, si l’on considérait uniquement les chiffres, les conclusions auxquelles on aboutirait d’après l’étude d’une équipe de chercheurs de l’université de Buffalo (EU), qui présentait ses résultats lors de la 27th International Stroke Conférence à San Antonio. Selon eux, les personnes dormant plus de 8 heures par nuit ou ceux faisant des siestes durant la journée, auraient plus de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) que les autres, et auraient même un risque de mortalité globalement plus élevé que ceux possédant un cycle de sommeil plus régulier et moins important.
Adnan Qureshi, professeur assistant de neurochirurgie et auteur principal de l’étude, pense cependant que ce n’est pas la durée du sommeil qui entre en compte dans les risques de mortalité, mais plutôt une qualité altérée de celui-ci, pour diverses raisons, conduisant les personnes à avoir un sommeil apparent plus long.
L’étude des chercheurs est consécutive à une étude antérieure réalisée auprès de 1438 personnes, qui montrait que les personnes dormant plus de huit heures par nuit possédaient 9% de risques en plus d’AVC que celles dormant moins, tandis que celles faisant la sieste avaient 10% de risques en plus d’AVC par rapport à celles ne la faisant pas.
L’étude présentée ici comportait 7844 adultes suivis pendant 10 ans. Les résultats ont montré qu’à la fois les personnes dormant plus de huit heures par jour ainsi que celles dormant régulièrement pendant la journée, avaient un risque augmenté de 50% de décès comparés à celles n’ayant pas ces habitudes.
Ces personnes à risque ont été trois fois plus sujettes à des AVC que les personnes avec un profil de sommeil standard.
«Le message ici est qu’une personne avec un profil de sommeil inhabituel encourt des risques», a commenté Qureshi, sans toutefois réussir à expliquer réellement la nature de ces risques.
Le chercheur pense surtout à l’apnée du sommeil, qui altère considérablement la qualité de vie d’un individu, mais également à l’hypertension artérielle, de mêmes qu’à des facteurs sociopsychologiques, tels que le stress et la dépression.
Source : 27th International Stroke Conference San Antonio, University of Buffalo
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