Trop de cas de cholestérolémie non traitée en Angleterre
Une étude anglaise parue dans le Bristish Medical Journal montre qu’en Angleterre, une trop faible proportion d’individus ayant un taux de cholestérol élevé sont traités par des hypolipidémiants. En ce qui concerne les personnes à risque sur le plan cardiovasculaire, ce n’est guère mieux.
En Angleterre, on recommande l’usage des hypolipidémiants pour les personnes ayant un antécédent de maladie coronarienne ou chez ceux présentant un risque élevé de développer une telle maladie.
Afin d’évaluer les concentrations lipidiques actuelles de sujets adultes, la proportion de patients recevant un traitement par hypolipidémiant et la concentration en lipides de ces patients, une étude transversale a été menée, en Angleterre en 1998, sur un échantillon représentatif de la population (15.586 personnes, âge ≥ 16 ans).
Malgré la prévalence importante de dyslipidémie chez les sujets adultes en Angleterre (au moins ¼ d’entre eux), la proportion prenant des hypolipidémiants en 1998 était seulement de 2,2 %. De plus, seulement 30 % ( 25-34 %) de ceux ayant un passé de maladie coronarienne prenaient des hypolipidémiants. Sur les 70 % restants, environ 7.000 crises cardiaques et 2.500 accidents cérébrovasculaires fatals ou pas pourraient être évités chaque année, selon les auteurs.
Parmi les personnes sans antécédent de maladie coronarienne mais identifiées comme étant à haut risque (sur 10 ans), seul 3% prenaient des hypolipidémiants.
Selon les auteurs, malgré ces chiffres, l’utilisation des médicaments abaissant le taux de cholestérol est en augmentation dans le pays et ils espèrent que les mesures du ministère de la santé concernant ce problème permettront de renforcer la prévention des maladies cardiovasculaires.
Source : BMJ 2000 ; 321 : 1322-1325
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