Les acides gras oméga-3 sont liés à une meilleure santé pulmonaire

Les acides gras oméga-3, des nutriments aux nombreux effets bénéfiques sur la santé, pourraient également protéger contre le déclin de la santé pulmonaire, selon les résultats d'une étude en deux parties publiées dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.

Des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 dans le sang, en particulier l'acide docosahexaénoïque (DHA), étaient associés à un taux de déclin de la fonction pulmonaire plus faible dans une analyse longitudinale des données de 15 063 participants. Des niveaux plus élevés de DHA étaient également associés à une moindre probabilité de restriction du débit d'air des poumons. L'autre analyse, impliquant 500 000 participants de la UK Biobank, a utilisé une technique appelée randomisation mendélienne pour sonder une relation causale entre les niveaux d'acides gras oméga-3 et la santé pulmonaire.

Une association solide entre les acides gras oméga-3 et la santé pulmonaire

L'étude, largement financée par le National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI), une partie du NIH, et publiée dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, est la plus solide à ce jour concernant cette association. Elle souligne l'importance d'inclure les acides gras oméga-3 dans l'alimentation, d'autant plus que de nombreux Américains ne respectent pas les recommandations actuelles. Patricia A. Cassano a déclaré : "Cette étude ajoute aux preuves croissantes que les acides gras oméga-3, qui font partie d'un régime alimentaire sain, peuvent être importants pour la santé pulmonaire aussi".

Des interventions nutritionnelles pour prévenir les maladies pulmonaires

Il y a un intérêt croissant à comprendre si les interventions nutritionnelles peuvent contribuer à la prévention des maladies pulmonaires. Des études antérieures ont suggéré que les acides gras oméga-3 peuvent aider, principalement en raison de leurs actions anti-inflammatoires établies. Cependant, des études robustes sur cette association faisaient défaut jusqu'à présent. Les chercheurs ont donc développé une étude en deux parties examinant le lien entre les niveaux d'acides gras oméga-3 dans le sang et la fonction pulmonaire au fil du temps. Bonnie K. Patchen, Ph.D., nutritionniste et membre de l'équipe de recherche de Cassano à Cornell, a déclaré : "Nous nous orientons vraiment vers une nutrition de précision pour traiter les maladies pulmonaires".

L'étude longitudinale a montré que des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 dans le sang d'une personne étaient associés à un taux de déclin de la fonction pulmonaire réduit. Les associations les plus fortes ont été observées pour l'acide docosahexaénoïque (DHA), un acide gras oméga-3 présent en grande quantité dans les poissons gras comme le saumon, le thon et les sardines. Le DHA est également disponible en complément alimentaire.

Perspectives d'avenir

Pour l'instant, les chercheurs soulignent que les recommandations alimentaires du Département de l'agriculture des États-Unis (USDA) conseillent aux gens de consommer au moins deux portions de poisson par semaine, ce que la plupart des Américains ne font pas. En plus du poisson et de l'huile de poisson, d'autres sources d'acides gras oméga-3 comprennent les noix et les graines, les huiles végétales et les aliments enrichis.

James P. Kiley, Ph.D., directeur de la Division des maladies pulmonaires du NHLBI, a déclaré : "Cette grande étude basée sur la population suggère que les nutriments aux propriétés anti-inflammatoires peuvent aider à maintenir la santé pulmonaire". Il a ajouté que davantage de recherches sont nécessaires, car ces résultats soulèvent des questions intéressantes pour les études prospectives futures sur le lien entre les acides gras oméga-3 et la fonction pulmonaire.

L'étude a été soutenue par la bourse R01HL149352 du NHLBI et la bourse T32DK007158 de l'Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales. L'étude des cohortes regroupées du NHLBI a été soutenue par les bourses NIH/NHLBI R21HL121457, R21HL129924 et K23HL130627.

Les effets des Oméga-3 sur la santé

Les oméga-3 sont essentiels au développement et au bon fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux. Des apports suffisants en oméga-3 sont particulièrement importants pour les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants.

Dans le domaine cardiovasculaire, les recherches scientifiques indiquent que la consommation d'oméga-3 contribue à :

• réduire la pression artérielle chez les personnes souffrant d'hypertension ;
• diminuer le taux de triglycérides dans le sang, un type de lipides qui, en excès, favorise le développement de maladies cardiaques ;
• réduire la morbidité et la mortalité cardiovasculaires chez les personnes ayant déjà des pathologies cardiovasculaires. Toutefois, l'Anses souligne que la prévention des maladies cardiovasculaires repose principalement sur des mesures hygiéniques et diététiques, associant une alimentation variée et équilibrée à la pratique d'une activité physique.

De plus, des études récentes indiquent que l'EPA et le DHA ont un impact sur le fonctionnement du cerveau chez l'adulte et pendant le vieillissement, et suggèrent un effet bénéfique sur le maintien de la santé mentale (dépression, démence, y compris la maladie d'Alzheimer), bien que d'autres recherches soient nécessaires pour confirmer et préciser les effets de ces acides gras.

Enfin, l'EPA et le DHA jouent également un rôle dans la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). En effet, une carence en ces acides gras peut augmenter le risque de DMLA.

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