Ménopause & bouffées de chaleur : les résultats prometteurs de l’étude de phase 3 sur le fezolinetant, un traitement non hormonal
Une étude de phase 3 suggère que le fezolinetant pourrait offrir une alternative aux thérapies hormonales pour les femmes souffrant de symptômes vasomoteurs de la ménopause (SVM).
Les symptômes vasomoteurs de la ménopause (SVM), notamment les bouffées de chaleur, affectent une grande majorité de femmes pendant la périménopause et continuent à affecter 30 à 50 % d’entre elles pendant les 10 années qui suivent. Les SVM ont un impact considérable sur la qualité de vie et le sommeil, entraînant fatigue, troubles de l’humeur et difficultés professionnelles et personnelles.
Bien que les thérapies hormonales soient efficaces pour les SVM, elles ne sont pas sans risques, notamment au regard des risques de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein. En France, les options de traitement non hormonal des SVM sont limitées, avec seulement Abufène®. Les antagonistes de NK3R comme le fezolinetant offrent une nouvelle approche thérapeutique qui peut aider à réduire la fréquence et la gravité des SVM.
Une étude de phase 3 multinationale, randomisée, en double aveugle et contre placebo a inclus 500 femmes ménopausées âgées de 40 à 65 ans.
Les participantes souffrant d’un minimum de 7 SVM modérés à sévères par jour ont été réparties en trois groupes, recevant soit un placebo, soit une dose quotidienne de 30 mg de fezolinetant, soit une dose quotidienne de 45 mg de fezolinetant.
Les résultats de cette étude montrent que la fréquence des épisodes de SVM a été significativement réduite chez les femmes prenant du fezolinetant, avec une réduction de 55,16 % après 4 semaines et de 64,27 % après 12 semaines de traitement pour le groupe prenant 45 mg de fezolinetant. De plus, le fezolinetant a également amélioré la qualité de vie et le sommeil des participantes.
Les effets indésirables graves sont survenus chez un faible pourcentage de participantes, 2 % pour 30 mg de fezolinetant, 1 % pour 45 mg de fezolinetant et 0 % pour le placebo.
Le fezolinetant offre une alternative prometteuse au traitement hormonal de la ménopause pour les femmes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas prendre des hormones. Ces données encourageantes devront être néanmoins confirmées dans une étude plus vaste avant de pouvoir forger la décision des autorités sanitaires.
https://doi.org/10.1210/clinem/dgad058
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