Une nouvelle méthode pour protéger les personnes souffrant d'anacidité gastrique contre l'acétaldéhyde cancérogène
HELSINKI, February 13 /PRNewswire/ -- Des chercheurs de l'Université d'Helsinki et de l'Hôpital universitaire central d'Helsinki ont, en collaboration avec Biohit Oyj, mis au point une nouvelle méthode qui aide à réduire le risque de cancer posé par l'acétaldéhyde chez les personnes souffrant d'anacidité gastrique. Les résultats favorables des premiers essais cliniques ont été présentés à l'occasion du onzième séminaire finnois de gastroentérologie (XI Gastropäivät), qui a eu lieu à Helsinki le 12 février 2009.
(Logo : http://www.newscom.com/cgi-bin/prnh/20081103/327166)La méthode emploie une capsule qui libère lentement de petites quantités de cystéine dans l'estomac. La cystéine est un acide aminé entièrement sûr, dont 1 à 2 grammes sont habituellement ingérés chaque jour dans le cadre d'un régime alimentaire normal. La cystéine granulaire libre contenue dans la capsule (100 à 200 mg) se répand lentement et de façon égale dans l'estomac, se liant efficacement aux molécules d'acétaldéhyde et les rendant inactives.
La méthode emploie une capsule qui libère lentement de petites quantités de cystéine dans l'estomac. La cystéine est un acide aminé entièrement sûr, dont 1 à 2 grammes sont habituellement ingérés chaque jour dans le cadre d'un régime alimentaire normal. La cystéine granulaire libre contenue dans la capsule (100 à 200 mg) se répand lentement et de façon égale dans l'estomac, se liant efficacement aux molécules d'acétaldéhyde et les rendant inactives.
Biohit souhaite commercialiser ses capsules BioCyst en 2009.
L'anacidité gastrique est le principal risque de cancer de l'estomac
Une infection à Helicobacter pylori ou une maladie auto-immune peut aussi entraîner une gastrite atrophique (endommagement de la muqueuse gastrique) et mener à l'anacidité gastrique, le principal facteur de risque du cancer de l'estomac. Par ailleurs, l'anacidité gastrique augmente aussi le risque de cancer de l'oesophage. Bien que le milieu acide qu'est un estomac sain ne contienne pas de microbes, les bactéries contenues dans la salive peuvent survivre et se multiplier dans un estomac non acide.
L'acétaldéhyde est le premier produit métabolique de l'alcool produit par les microbes et, parfois, par les cellules de la muqueuse. L'acétaldéhyde est également présent dans le tabac en quantités deux fois plus importantes que dans tout autre cancérogène retrouvé dans le tabac. Les risques combinés de cancer de l'alcool et du tabac sont synergétiques.
Plusieurs boissons « non alcoolisées » et produits alimentaires contiennent également de petites traces d'alcool qui sont directement transformées en acétaldéhyde par les microbes contenus dans la salive et dans un estomac non acide. Dans un estomac peu ou pas acide, les microbes transforment également le sucre en acétaldéhyde et en alcool.
Il existe d'importantes preuves scientifiques dérivées d'études récentes qui démontrent que l'acétaldéhyde est un cancérogène. La substance a été la cause d'un cancer chez les animaux de laboratoire. Il y a également trois mutations géniques humaines reconnues pour augmenter l'exposition de la partie supérieure du tube digestif à l'acétaldéhyde lors de la consommation d'alcool. Les personnes porteuses de ces mutations géniques courent un risque beaucoup plus élevé de souffrir de cancers de la partie supérieure du tube digestif s'ils consomment de l'alcool, et il y a des millions de gens dans le monde qui portent ces mutations géniques. Un fumeur qui consomme beaucoup d'alcool et porte deux de ces mutations géniques est 380 fois plus susceptible de souffrir d'un cancer de l'oesophage.
Dans les pays développés, plus de 5 pour cent des personnes âgées de 50 ans et plus souffrent d'anacidité gastrique, un trouble qui est encore plus courant en Europe de l'Est et en Asie. Bien que la plupart des gens n'en présente aucun symptôme, le trouble peut être diagnostiqué à l'aide d'une gastroscopie ou, encore plus facilement, par une analyse sanguine (GastroPanel par Biohit Oyj). L'utilisation de médicaments IPP qui empêchent les sécrétions acides dans l'estomac entraîne également la production d'acétaldéhyde microbienne dans les estomacs peu ou pas acides.
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