Covid-19 : de nouveaux vaccins bivalents attendus
Le 1er septembre, l’agence européenne du médicament (EMA) a autorisé la mise sur le marché de deux vaccins dits « bivalents », dirigés conte la souche originelle (dite souche « de Wuhan ») et le variant Omicron BA1. D’autres vaccins dirigés contre Omicron BA4 et BA5 sont en train d’être évalués.
En effet, une nouvelle vague de contaminations étant prévue cet automne, une campagne de vaccination de rappel avec ces vaccins bivalents, développés par les laboratoires Moderna et Pfizer (technologie des ARN messagers ou ARNm), devrait être lancée la semaine prochaine après l’accord (imminent) de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour la mise sur le marché français de ses vaccins.
Selon Alain Fisher, immunologiste et ancien président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale anti-Covid-19 : « Ces “nouveaux vaccins” bivalents induisent un spectre plus large d’anticorps neutralisants. On peut donc en espérer un effet accru sur la protection contre les nouvelles infections ».
Ils seront destinés aux personnes âgées de plus 12 ans et plus qui ont reçu au moins une première dose de vaccin contre le Covid-19. Mais ils ne ciblent pas les variants Omicron BA.4 et BA.5, devenus majoritaires dans le monde. Cependant l’EMA précise : « D’autres vaccins adaptés incorporant différents variants, tels que les sous-variants Omicron, BA.4 et BA.5, sont en cours d’examen par l’EMA où seront soumis prochainement et, s’ils sont autorisés, viendront étendre encore l’arsenal de vaccins disponibles ».
En effet ces vaccins n’ont pas encore été testés chez l’homme, mais uniquement chez la souris, ce qui ne semble pas déranger l’agence américaine du médicament (Food and Drug Administration) qui a d’ores et déjà autorisé ces vaccins, qui se défend en arguant le fait que chaque année un nouveau vaccin antigrippal est autorisé sur le marché sans essais cliniques.
Aucune assurance donc que les vaccins bivalents contre BA4 et BA5 soient efficaces. Les premières doses seront administrées dès cette semaine aux États-Unis.
Dans un communiqué, la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, a indiqué : « Ces nouveaux vaccins sont importants pour protéger les Européens contre le risque probable de vagues de contaminations automnales et hivernales… Nous devons être prêts à affronter un autre hiver avec le Covid-19 ».
Mais si les vaccins à ARNm ont l’avantage de pouvoir être produits rapidement, ils nécessitent une logistique lourde de par leur conservation à -70 °C. D’autres vaccins (codéveloppés par Sanofi et GSK) sont actuellement en voie d’autorisation par les instances européennes : des vaccins à protéines recombinantes (basés sur la souche originale et le variant bêta) qui ont l’avantage de se conserver entre 2 °C et 8 °C.
D’après : Le Journal du dimanche, les échos, Le Monde, AFP, EMA
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