Xevudy inefficace face au sous-lignage BA.2 du variant Omicron
Alors que la HAS venait d’accorder le 6 janvier un accès précoce à l’anticorps monoclonal Xevudy (sotrovimab) en traitement curatif de la covid-19, l’autorité sanitaire précise dans un communiqué paru le 29 avril retirer cette autorisation pour les patients infectés par le sous-lignage BA.2 du variant Omicron contre lequel il aurait perdu son activité neutralisante.
Si elle maintient cet accès précoce pour les autres variants du SARS-CoV-2, cette décision rend de facto cet anticorps commercialisé par GSK inutilisable dans un contexte épidémiologie où le sous-lignage BA.2 représenterait la quasi-totalité des variants en circulation selon les dernières données de séquençage publiées par Santé Publique France.
Il reste donc à ce jour deux traitements disponibles dans l’arsenal des médecins.
Paxlovid®, antiviral anti-SARS-CoV-2, bloque la réplication du virus dans l’organisme. Il est comme le Xevudy® utilisé en traitement curatif. Il doit être administré dès que possible après le diagnostic positif à la Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivants l’apparition des symptômes. Après lui avoir accordé une autorisation d’accès précoce, la HAS a récemment rendu un avis favorable à l’inscription au remboursement de ce médicament, ce qui devrait faciliter sa prescription en médecine de ville et donc son accès pour les patients.
Evusheld®, association d’anticorps monoclonaux utilisée en traitement préventif, est destiné aux patients faiblement ou non répondeurs à la vaccination et à risque de forme grave de la maladie. Evusheld® est le seul traitement préventif efficace contre le variant Omicron.
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