« Syndrome du bébé secoué » : une fréquence d’apparition plus importante que prévue
Une étude de chercheurs britanniques qui paraîtra dans le Lancet du 4 novembre montre que la fréquence d’apparition du "syndrome du bébé secoué" est plus importante que prévu. D’autre part, elle est plus élevée en zone urbaine et pendant la période automne-hiver.
Les blessures à la tête chez les enfants sont la cause la plus répandue de décès et de morbidité. Chez 78 % des survivants, on observe à long terme des anomalies neurologiques et du développement .
Dans une étude prospective, des chercheurs du Royal Hospital for Sick Children d’Edinbourgh ont examiné la fréquence et la démographie des blessures à la tête non accidentelle (BTNA) chez des enfants hospitalisés dans des unités pédiatriques écossaises en 1998-99.
La fréquence annuelle du syndrome d’impact des secousses est de 24,6 pour 100.000 enfants de moins d’un an (IC 95 % = 14,9-38,5). Le risque qu’un enfant soit victime de BTNA avant l’âge d’un an est de 1 sur 4065.
Ces blessures au cerveau ont lieu presque exclusivement chez les jeûnes enfants (âge moyen=2,2 mois). L’âge moyen des victimes est plus faible et la fréquence d’apparition des BTNA plus élevée que les données obtenues lors d’études précédentes. Les cas sont plus fréquents dans les zones urbaines d’une part et lors des périodes automnale et hivernale d’autre part.
Le Dr R. Minns, co-auteur de cette étude, précise que ce travail permettra aux chercheurs d’évaluer l’impact de tout nouveau projet de loi visant à bannir les châtiments corporels. De plus, cette étude pourra permettre d’évaluer l’efficacité de possibles mesures d’éducation - comme il en existe aux USA - destinées à prévenir le syndrome du bébé secoué.
Source : Lancet 2000 ; 356 : 1571-2
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