#Coronavirus : 2,3 % de mortalité et 1 % de patients asymptomatiques selon une étude chinoise sur 72 000 cas
Sur les 72 314 cas de Covid-19 diagnostiqués :
- 44 672 ont été confirmés en laboratoire à l’aide de technique d’amplification enzymatique (PCR)
- 16 186 ont été classés comme suspects puis confirmés par la présence de symptômes cumulée avec une exposition dans une zone à risques de contamination
- 10 567 ont été confirmés de la même manière avec en plus des critères d’imagerie sur des clichés pulmonaires
– 889 cas asymptomatiques, sans fièvre, toux sèche ou fatigue ont été confirmés sur la base de tests en laboratoire
Les plus jeunes épargnés
87 % des cas avaient entre 30 et 79 ans. 8 % avaient un âge compris entre 20 et 29 ans, 3 % avaient plus de 80 ans et 1 % moins de 19 ans.
50 % de mortalité pour les cas critiques, 0,9 % pour les cas sans comorbidité
81 % des cas ont été considérés comme peu graves, 14 % sévères et 5 % critiques.
Si la mortalité globale s’établit à 2,3 % pour l’ensemble des cas confirmés biologiquement, elle est de 2,6 pour tous les cas diagnostiqués, 8 % pour les séniors entre 70-79 ans et 14,8 % pour ceux qui ont plus de 80 ans.
Pour les cas les plus graves, la mortalité grimpe à 50 %.
La mortalité varie également selon la nature des comorbidités :
- maladies cardiovasculaires : 10,5 %
- diabète : 7,3 %
- maladies respiratoires chroniques : 6,3 %
- hypertension : 6 %
- cancer : 5,6 %
5 professionnels de santé décédés
Comme pour toutes les situations épidémiques, les professionnels de santé se retrouvent en première ligne. Ils ont déjà payé un lourd tribut pour endiguer la propagation du COVID-19. En effet les chiffres concernant les soignants sont éloquents.
1700 professionnels de santé ont été contaminés, 250 se sont retrouvés dans un état grave ou critique et 5 sont malheureusement décédé des suites du COVID-19.
Plus que jamais les mesures de protection et d’hygiène doivent être respectées.
Une mortalité moindre que le SRAS mais une contagiosité probablement supérieure
La mortalité du COVID-2019 est 4 fois moindre que celle du SRAS de 2003 qui s’élève à 9,6 % selon l’OMS. Néanmoins avec 3000 décès confirmés au 2 mars 2020, le COVID-2019 a déjà causé bien plus de décès en raison d’une contagiosité plus élevée. Bien que le RO n’ait pu être établi avec certitude, la plupart des estimations le positionnent entre 1,5 et 3, soit un niveau équivalent ou légèrement supérieur à la grippe saisonnière, dont la mortalité est comprise entre 0,2 % et 0,5 %.
Une mortalité supérieure pour une contagiosité équivalente à la grippe saisonnière. Doit-on redouter des dizaines de milliers de morts en France liés au COVID-19 ?
Pour Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, la comparaison avec la grippe saisonnière ne tient pas. D’abord par ce que les virus ne touchent pas les mêmes personnes et surtout parce que la létalité n’est pas calculée de la même façon.
En effet si les chiffres de l’étude chinoise sont calculés sur la base des cas diagnostiqués, la mortalité de la grippe en France est extrapolée chaque année à partir des cas répertoriés dans le système de surveillance. Il explique ainsi que si on regardait la seule population diagnostiquée, on ne trouverait pas une létalité de 0,2 % mais probablement beaucoup plus.
« Ce n’est pas la même épidémie, elle n’a pas la même circulation, et ne touche pas les mêmes tranches d’âge. C’est comme comparer des choux et des carottes. On observe des formes graves de Covid-19 chez des adultes de moins de 65 ans, ce qui est rare pour la grippe », explique-t-il sur Libération. fr
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2762130
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