Connaissance et perception de médecins spécialistes vis-à-vis des nouveaux traitements anti-VHC
A l’occasion du lancement en France de sa molécule daclatasvir (Daklinza®), un AAD agissant au niveau du complexe de réplication NS5A, Bristol- Myers Squibb a réalisé une enquête avec OpinionWay sur la connaissance et la perception des médecins spécialistes vis-à-vis des nouveaux traitements anti-VHC et le ressenti de leurs patients. Les stratégies thérapeutiques ont en effet beaucoup évolué ces deux dernières années. Les nouvelles associations d’AAD permettent aujourd’hui d’assurer la guérison virale dans plus de 90% des cas avec des traitements de 12 à 24 semaines(1,2). C’est une avancée majeure, en particulier pour les patients présentant une maladie hépatique évoluée et souvent en échec de précédents traitements.
Selon le sondage∗ OpinionWay, les médecins spécialistes et leurs patients plébiscitent l’arrivée des nouveaux traitements AAD, qui marque une transformation de la prise en charge de l’hépatite C chronique.
46% des spécialistes interrogés, praticiens hospitaliers ou mixtes, déclarent avoir utilisé les nouveaux traitements AAD, dont ils ont une très bonne image : 94% d’entre eux pensent qu’ils assurent un meilleur taux de guérison et 93% qu’ils représentent une réelle innovation pour les patients. La prise en charge de leurs patients, grâce à ces nouveaux traitements, est considérée plus efficace (75%) et mieux tolérée (55%). La guérison virale avec un traitement court, par voie orale et bien toléré, est désormais une réalité pour la majorité des patients qui peuvent se projeter dans l’avenir et envisager une vie « normale » : « je peux à nouveau faire des projets », disent-ils, « c’est incroyable », « ça change la vie ».
Pour le sociologue Georges Vigarello, l’annonce de la guérison virologique est bien sûr un bouleversement positif, mais un bouleversement tout de même. Elle permet au patient de se réapproprier son corps, de réinventer son futur, de réinstaller de nouveaux rapports avec son entourage. « Si la majorité des patients vit la guérison comme un immense soulagement et l’entrée dans une nouvelle vie, ce changement n’est pas sans générer des angoisses ou tout du moins de nécessiter un travail d’adaptation », explique-t-il « d’où la nécessité d’accompagner certains patients dans leur nouvelle existence », précise-t-il.
Bristol-Myers Squibb met à la disposition des praticiens et de leurs patients les plus difficiles à traiter une option thérapeutique.
La dose recommandée de daclatasvir, en association avec d’autres antiviraux, est de 60 mg une fois par jour, à prendre avec ou sans nourriture. Le daclatasvir est disponible en deux dosages, 30 et 60 mg, ce qui permet l’adaptation des posologies, notamment en cas d’interaction avec les antirétroviraux. Ainsi, la dose de daclatasvir peut être réduite à 30 mg ou augmentée à 90 mg en fonction des médicaments associés.
« Dans l’ensemble des essais cliniques, comme des suivis de cohorte, le traitement a été très bien toléré », souligne le Professeur Christophe Hézode, hépatologue à l’hôpital Henri Mondor (AP-HP) de Créteil. Ainsi, l’étude de phase II (étude Sulkowski)(3) a montré qu’en association avec le sofosbuvir, le taux d’arrêt prématuré du traitement pour effets indésirables est inférieur à 1%, le pourcentage d’effets secondaires sévères inférieur à 5%. Les effets indésirables les plus fréquents sont des céphalées, des nausées et de la fatigue. Ces données ont été confirmées par l’étude de phase III (Ally 3)(4) dans le génotype 3.
Le daclatasvir en association au sofosbuvir : des essais cliniques à la vie réelle.
Les indications et les combinaisons les plus pertinentes selon les génotypes, le stade de la maladie hépatique et les traitements antérieurs, sont actualisés régulièrement, tant le choix des associations thérapeutiques évolue rapidement au fil de la présentation des résultats des essais cliniques et des ATU de cohorte issus de la vie réelle. L’EASL (European Association for the Study of the Liver) vient ainsi de rendre publique ses nouvelles recommandations lors de son congrès annuel. Le daclatasvir associé au sofosbuvir y prend toute sa place, se trouvant en première ligne pour le traitement du VHC de génotype 3. Cette nouvelle association, qui comprend un inhibiteur de polymérase et un inhibiteur du complexe de réplication NS5A, est d’un intérêt majeur pour le traitement du VHC de génotype 3, qui est associé à une stéatose hépatique plus féquente et à un risque élevé de progression vers la cirrhose, et de cancer du foie plus important comparés aux autres génotypes(5,6,7).
L’association daclatasvir-sofosbuvir se présente comme l’une des principales options thérapeutiques chez les patients infectés par un génotype 1 et 4, dans le cadre des indications de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)(8).
« Après un accès précoce et large au daclatasvir dans le cadre de l’ATU de cohorte, qui a permis de traiter plus de 4 000 patients, nous sommes heureux de pouvoir mettre à disposition des patients en France le daclatasvir en association avec le sofosbuvir » souligne le Dr Yacia Bennai, Directeur médical Virologie au sein de Bristol-Myers Squibb.
Bristol-Myers Squibb s’engage durablement dans la prise en charge des patients porteurs chroniques du VHC.
« Bristol-Myers Squibb est l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques à avoir développé des combinaisons anti-VHC sans interféron et ribavirine et à réduire la durée du traitement », rappelle le Dr Yacia Bennai. « Notre objectif est de répondre aux besoins médicaux non couverts en proposant des solutions thérapeutiques innovantes ». Deux autres molécules indiquées dans le traitement de l’hépatite C chronique sont également développées par le laboratoire : l’asunaprévir, un inhibiteur de protéase de nouvelle génération, et le béclabuvir, un inhibiteur non nucléosidique de la polymérase NS5B. L’association daclatasvir-asunaprévir est disponible au Japon. Une association fixe de daclatasvir-asunaprévir-béclabuvir est en cours de développement.
Bristol-Myers Squibb soutient l’accompagnement des personnes atteintes d’hépatite C chronique.
« Bristol-Myers Squibb a apporté son soutien à la mise en place de deux programmes très novateurs destinés à tous les patients atteints d’hépatite C chronique, quel que soit leur traitement », indique Anette Rey, Vice-Présidente Public Affairs. « Ils répondent à une approche « sur mesure » élaborée à partir des besoins des médecins et de leurs patients et formulée en « co-construction » avec tous les acteurs impliqués, les malades représentés par leurs associations, les infectiologues, et hépatologues, mais aussi les infirmiers et les pharmaciens qui font partie du parcours de soin ».
§§ Le programme HepatoLien®, un service d’accompagnement à domicile personnalisé, développé par le Réseau National de Formation en Pathologies Chroniques (RFPC), qui a souhaité associer Bristol-Myers Squibb, afin de soutenir les professionnels de santé dans le suivi médical des patients atteints d’hépatite C et de faire le lien entre tous les acteurs du parcours de soin.
§§ Le programme « Parcours de soin », de Bristol-Myers Squibb vise à améliorer la prise en charge des patients atteints d’hépatite C chronique. Fruit d’un travail d’audit puis de réflexion avec
6 centres experts (Bordeaux, Nice, Limoges, Strasbourg, Grenoble et Clichy-Beaujon), il poursuit le double objectif de proposer un « kit » de parcours de soin optimal à destination des professionnels de santé et de leurs patients. L’ensemble de ces outils sont en cours de réalisation, ils seront soumis à la validation du comité scientifique en juin et disponibles en septembre pour les professionnels de santé.
A propos de l’hépatite C chronique.
Contrairement à d’autres infections virales, notamment par le VIH ou le VHB, l’hépatite C virale est curable(9). Le but du traitement est d’obtenir une inhibition rapide, forte et persistante de la réplication du VHC qui aboutit à son éradication définitive.
La prévalence, en France métropolitaine, est estimée à 0,84%, soit 367 000 personnes porteuses d’anticorps contre le virus de l’hépatite C (anti-VHC) dont les deux tiers ont une infection chronique active. La maladie évolue le plus souvent silencieusement et le dépistage est souvent tardif, ce qui explique que seulement environ la moitié des sujets infectés connaît son statut virologique(5). L’hépatite C est l’une des principales causes de cirrhose, de carcinome hépatocellulaire et de transplantation hépatique. Le nombre de décès associés au VHC a été estimé à plus de 3 600 en
2001, soit 6,1 décès pour 100 000 habitants (Estimation nationale de la mortalité associée et imputable à l’hépatite C et à l’hépatite B en France métropolitaine en 2001)(10).
Le VHC se répartit en 6 génotypes. En France, le génotype 1 est majoritaire (57 à 61%), dont 28 à 31% de génotype 1b et 17 à 25% de génotype 1a, suivi par le génotype 3 (19 à 21%), le génotype 2 (9 à 12%), le génotype 4 (9%), le génotype 5 (2 à 3%), le génotype 6 (<1%>
A propos de Bristol-Myers Squibb.
Bristol-Myers Squibb est une entreprise biopharmaceutique globale dont la mission est de découvrir, développer et mettre à disposition des médicaments innovants pour aider les patients à combattre des maladies graves. Pour plus d’information, consultez le site Internet : www.bmsfrance.fr.
Références :
(1) Haute autorité de santé. Prise en charge de l’hépatite C par les médicaments anti-viraux à action directe (AAD). Juin 2014
(2) Association française pour l’étude du foie (AFEF). Traitement des hépatites virales C. Avis d’experts. Janvier 2015 (3) Sulkowski MS et al, Daclatasvir plus sofosbuvir for previously treated or untreated chronic HCV infection. N Engl J Med. 2014,;370:211–21
(4) David R. Nelson et al, All oral 12 week treatment with daclatasvir plus sofosbuvir in patients with hepatitis C virus genotype 3 infection : Ally 3 phase 3 study. Hepatology 2015;61:1127-1135
(5) Prévalence des hépatites B et C en France en 2004. BEH mars 2007 http://www.invs.sante.fr/Dossiers- thematiques/Maladies-infectieuses/Hepatites-virales/Hepatite-C
(6) Larsen C, Bousquet V, Delarocque-Astagneau E et al. Hepatitis C virus genotype 3 and the risk of severe liver disease in a large population of drug users in France. J Med Virol. 2010 ; 82 : 1647-54
(7) Nkontchou G, Ziol A, Aout M et al. .HCV genotype 3 is associated with a higher hepatocellular carcinoma incidence in patients with ongoing viral C cirrhosis. J Viral Hepat. 2011 ; 18 :e516-22.
(8) Haute autorité de santé. Commission de la transparence. Avis du 17 décembre 2014 - Daklinza®
(9) Dhumeaux D. Prise en charge des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C-rapport de recommandations 2014. Paris : Editions EDP sciences 2014. Page 11
(10) Estimation nationale de la mortalité associée et imputable à l’hépatite C et à l’hépatite B en France métropolitaine en2001. Bull Epidemiol Hebd 2008; 27
1%>Descripteur MESH : Médecins , Perception , Patients , Génotype , Maladie , Connaissance , France , Association , Vie , Virus , Infection , Personnes , Santé , Essais , Thérapeutique , Foie , Travail , Paris , Stéatose hépatique , Stéatose , Transplantation , Risque , Ribavirine , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Virologie , Réseau , Programmes , Prévalence , Prématuré , Population , Pharmaciens , Antirétroviraux , Mortalité , Mars , Internet , Infirmiers , Incidence , Fruit , Fatigue , Céphalées , Carcinome hépatocellulaire , Carcinome , Antiviraux