Une étude sur l’incidence de la tuberculose péritonéale en Ile-de-France
La tuberculose péritonéale est une affection rare, mais pas exceptionnelle, conclut une étude qui a recensé 27 cas dans 5 hôpitaux de la banlieue nord-est de Paris entre 1990 et 1998.
Des internistes de l’hôpital Jean-Verdier de Bobigny notent que les patients sont le plus souvent âgés de 22 à 44 ans, originaires d’Afrique, notamment sub-saharienne, aux conditions économiques précaires et en majorité des sexe masculin.
Des signes généraux (perte de poids, fièvre) et des signes digestifs (douleurs abdominales et/ou distension abdominale avec ascite) sont présents dans la grande majorité des cas.
Il existe toutefois de nombreuses formes cliniques trompeuses.
Une preuve histologique, à type de granulome avec nécrose caséeuse, et/ou bactériologique, est présente dans 16 cas sur 27.
Selon les cas, le diagnostic bactériologique a été fait grâce à la mise en culture du liquide de ponction d’ascite, les prélèvements biopsiques effectués lors d’une laparoscopie, d’analyses des crachats et des urines.
L’atteinte péritonéale est isolée dans 25,9 %, précisent le Dr N. Thoreau et ses collaborateurs. Elle est associée fréquemment à une tuberculose pulmonaire ou hépatique. Une co-infection à VIH est possible.
L’évolution est favorable sous traitement antituberculeux. Un cas de rechute a été observé, ainsi qu’un cas de multirésistance.
Source : Revue de médecine interne, 2000 ; 21 suppl. 2, 249s.
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