Le cortisol plasmatique est souvent abaissé chez les patients traités en unité de soins intensifs

Au terme d’une étude prospective évaluant des patients consécutifs hospitalisés en soins intensifs, des anesthésistes-réanimateurs, néphrologues et internistes de l’hôpital universitaire de Umea en Suède concluent que nombre de ces patients ont un taux plasmatique de cortisol faible et des réponses atténuées au test au Synacthène, ce qui indique une insuffisance surrénalienne. Il semble par ailleurs qu’existent certains facteurs de risque d’hypofonction surrénalienne qui pourraient fréquemment justifier l’emploi de doses physiologiques de corticostérol.

Le Dr Rydvall et ses collègues ont étudié la prévalence d’un dysfonctionnement surrénalien chez 55 patients (34 hommes et 21 femmes), en l’occurrence 40 patients chirurgicaux, 5 hémodialysés, 45 ventilés, et 21 présentant un sepsis.

Les taux de base au matin de cortisol plasmatique ont été déterminés. Des études antérieures ont permis de définir une insuffisance surrénalienne lorsque ces taux, dans un contexte de stress, sont inférieurs à 400 ou 500 nmol/l. Le test au Synacthène (250 µg) a été effectué chez 16 patients et une étude de l’excrétion urinaire de cortisol sur les 24 heures a été réalisée chez 24. Aucun de ces patients ne recevait de corticoïdes.

Les résultats montrent que le taux médian de cortisol plasmatique était de 550 nmol/l (20-1764).

Chez 36 % des patients, ce taux était inférieur à 400 nmol/l et chez 47 % inférieur à 500 nmol/l.

Les auteurs ont remarqué qu’il y avait une plus forte probabilité significative que les taux de cortisol plasmatique soient inférieurs à 400 nmol/l chez les patients admis pour traumatisme ou maladie cérébrale et chez ceux sous ventilation ou sous mannitol.

30 minutes après le test au Synacthène, le taux de cortisol plasmatique était toujours sous les 200 nmol/l chez 56 % des patients.

Source : Intensive Care Medicine, 2000; Vol. 26, 5: 545-51.