Sclérose latérale amyotrophique : valeur pronostique de la mesure de l’oxymétrie nocturne

Une étude française transversale publiée dans la Revue Neurologique montre qu’au cours de la sclérose latérale amyotrophique les variables d’oxymétrie interviennent notablement dans la détermination des délais de survie mais qu’elles restent cependant moins prédictives que la mesure de la capacité vitale. Selon les médecins de la fédération de Neurologie Mazarin de l’hôpital Pitié-salpétrière (Paris), la définition de variables plus adaptées à la sclérose latérale amyotrophique faisant intervenir l’analyse graphique des tracés pourraient permettre d’optimiser la valeur pronostique des valeurs recueillies au cours de l’oxymétrie nocturne.

Comme on le sait, le sommeil constitue une période à risque pour les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique, comme l’attestent la fréquence des morts subites nocturnes dont le mécanisme reste encore obscur.

L’étude menée par le Dr F. Salachas et ses collaborateurs a consisté à mesurer l’oxymétrie nocturne chez 92 patients atteints de sclérose latérale amyotrophique entre 22h et 6h afin d’étudier le rôle des saturations initiale, minimale et moyenne de même que le pourcentage de temps passé au dessous d’un seuil de désaturation, prédéfini sur le délai séparant le début de la maladie (ou le moment de l’oxymétrie) du décès.

Les résultats montrent que, dans une analyse discriminante multivariée, la combinaison de variables d’oxymétrie et de la capacité vitale lente (CVL) permet de prédire le statut de 73,5 % des patients.

Au cours d’une analyse univariée, 2 catégories de patients à évolutivité différente ont été dégagées en fonction de valeurs appropriées portant sur la saturation minimale, le temps passé en dessous de 2 % de saturation, la CVL.

Enfin, utilisant ces mêmes variables, une analyse multivariée a permis d’évaluer leur influence respective dans la détermination du délai de survie.

Source : Revue Neurologique, 2000, 1S87.