La névirapine : une molécule clé pour la prévention de la transmission verticale du VIH dans les pays pauvres
Une étude de suivi conduite sur des mères infectées par le VIH-1 et leurs nourrissons apporte de nouvelles preuves de l’efficacité de la névirapine dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH-1. Elle offre surtout une solution à faible coût pour la prévention des transmissions verticales dans les pays démunis.
L’étude HIVNET 012 avait montré en 1999 qu’une seule dose de névirapine pendant le travail et après la naissance réduisait de 47 % le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant comparé à un traitement court par zidovudine. Cette réduction du risque était calculée pour les enfants étaient âgés de 14 à 16 semaines.
Ces mêmes investigateurs documentent aujourd’hui dans le Lancet les données actualisées pour les enfants âgés de 18 mois. Menée en Ouganda, l’essai portait sur 645 parturientes infectées par le VIH-1. Une moitié a été traitée par névirapine et l’autre par zidovudine. Au total, 99 % des nourrissons ont été nourris au sein jusqu’à neuf mois.
La réduction du risque de transmission verticale était de 40 % chez les nourrissons de 18 mois du groupe névirapine comparés à ceux du groupe zidovudine. Selon Brooks Jackson, l’un des auteurs de l’étude : « Cette réduction absolue de 8,2 % de la transmission à 6-8 semaines est maintenue à 18 mois…Ce traitement simple, bon marché et bien toléré peut significativement réduire la transmission périnatale du VIH-1 dans les pays les moins développés ».
Un commentaire de cet article discute de l’utilisation d’un seul antirétroviral à l’heure où des formulations à trois antirétroviraux sont disponibles. Il souligne aussi que lorsque ces formes seront vraiment accessibles au plus démunis, il risque d’être trop tard.
Source : Lancet 2003; 362: 859–68
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Névirapine , Enfant , Mères , Risque , Zidovudine , Antirétroviraux , Commentaire , Ouganda , Travail