Ménopause précoce et insuffisance surrénale: la mesure des auto-anticorps pour aider au diagnostic précoce

Des chercheurs du NIH (Bethesda, Maryland, EU) ont montré que la mesure des anticorps dirigés contre la glande surrénale chez les femmes atteintes de ménopause précoce spontanée (MPS), permettait d’améliorer considérablement le diagnostic précoce de l’insuffisance surrénale souvent associée à cet état.

La ménopause précoce, qui a une incidence de un pour-cent parmi les femmes de 40 ans, est un facteur de risque important de l’insuffisance surrénale auto-immune (ou maladie d’Addison) qui peut conduire à un pronostic fatal si elle n’est pas diagnostiquée suffisamment tôt.

C’est pourquoi Lawrence Nelson et ses confrères ont cherché à évaluer dans cette étude sur 123 femmes atteintes d’une MPS, le lien entre la présence d’auto anticorps surrénaliens et la fonction des glandes surrénales. Ils ont pour cela comparé la sensibilité de trois tests de dépistage de l’insuffisance surrénale : stimulation de l’hormone adrénocorticotrope (ACTH), dosage du cortisol matinal et le dosage des anticorps dirigés contre les glandes surrénales.

Les auteurs ont trouvé d’une part que 3,2% des patientes avaient une insuffisance surrénale non diagnostiquée et que le test de dosage des auto anticorps surrénaliens était de loin le plus sensible des trois, puisqu’il a permis d’augmenter la sensibilité de détection de l’insuffisance rénale d’un facteur supérieur à 20, le dosage de l’ACTH ayant par ailleurs donné lieu à deux résultats faussement positifs.

Les auteurs pensent donc que le dosage des auto anticorps dirigés contre les glandes surrénales est indiqué dans le dépistage de l’insuffisance surrénale asymptomatique des femmes avec une MPS.

Source: Human Reproduction août 2002;17(8):2096-2100

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