Traitement de la phase aiguë de la schizophrénie
Les laboratoires Lilly organisaient les 22 et 23 mars dernier un symposium destiné aux nouvelles perspectives thérapeutiques dans la prise en charge du patient schizophrène en phase aiguë. L’occasion pour les intervenants de faire un bilan sur le sujet, 50 ans après la découverte de la chlorpromazine et de parler du nouveau-né de la firme pharmaceutique, le zyprexa® (Olanzapine), une benzodiazépine ayant une efficacité égale à l’halopéridol et présentant moins d’effets secondaires, notamment en matière de dystonie aiguë.
Il a été surtout question de la forme injectable intramusculaire d’Olanzapine, comparée à l’halopéridol intramusculaire dans le traitement de l’agitation aiguë des patients schizophrènes.
Comme l’évoquait le professeur Daniel Ginestet (psychiatre à l’hôpital Saint Anne, Paris) en ouverture du symposium, «le traitement des psychotiques en phase aiguë demeure à l’ordre du jour, exactement un demi siècle après la découverte de la chlorpromazine».
Les docteurs Philippe Quintin, Padraig Wright et Alan Breier (Lilly France, Angleterre et Etats Unis) ont successivement exposé les résultats des études comparatives entre les différents traitements des phases aiguës de la schizophrénie, se rapportant au traitement de référence, l’halopéridol.
Se basant principalement sur l’étude contrôlée par placebo réalisée en 2001 en double aveugle, comparant l’olanzapine intramusculaire à l’halopéridol intramusculaire (Am. J. Psychiatry 2001 ;158 :1149-51), les orateurs ont mis l’accent sur la bonne efficacité de l’olanzapine, son action rapide et surtout l’absence d’effets secondaires majeurs.
Il est en effet souvent nécessaire de recourir aux neuroleptiques intramusculaires pour traiter rapidement l’agitation aiguë des patients schizophrènes, mais ces médicaments ne sont pas sans risques (cardiovasculaires, neuromusculaires, métaboliques, endocriniens notamment).
D’après les résultats sur l’olanzapine intramusculaire, cette benzodiazépine semble avoir un efficacité similaire à l’halopéridol 2 heures après l’injection (en terme de réduction de l’agitation sur l’échelle de symptomatologie positive et négative PANSS) ainsi qu’une rapidité d’action plus élevée.
D’autre part, l’olanzapine ne modifie pas significativement l’allongement de l’intervalle QTc (phase de dépolarisation ventriculaire gauche) des patients, comparée au placebo, et ne provoque pas de dystonie aiguë, un des inconvénients majeurs des neuroleptiques classiques.
Il n’a pas non plus été relaté de susceptibilité accrue au diabète associée à l’olanzapine ni de défaut de production insulinémique ni de troubles sexuels. Concernant les problèmes de dyslipidémies liées aux anti-psychotiques, il est prévu, selon le professeur Alan Breier, de réaliser des études observationnelles entre les différents neuroleptiques et antipsychotiques.
Source : Symposium Lilly sur les ‘Nouvelles perspectives thérapeutiques dans la prise en charge du patients schizophrène en phase aiguë’, 22-23 mars 2002, Paris
PI
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