Un traitement contre l'endométriose lié au cancer de l'ovaire ?

Des résultats présentés au 33° congrès annuel de la Society of Gynecologic Oncologists suggèrent que le danazol pourrait être associé à une augmentation du risque de cancer de l'ovaire. En raison du nombre réduit de cas utilisés pour cette analyse, ce risque doit être confirmé par des études plus importantes.

Cette étude a été présentée à Miami par le Dr Roberta Ness, professeur associé d'épidémiologie à l'Ecole de santé publique de l'Université de Pittsburgh. Selon Ness, parmi les femmes traitées pour endométriose, celles qui reçoivent du danazol pourraient avoir un risque de cancer de l'ovaire multiplié par 2,7 par rapport à celles traitées par leuprolide (leuproréline).

"Nos précédentes études ont montré que les femmes avec une endométriose ont déjà un risque accru de 50 % pour le cancer de l'ovaire", explique-t-elle dans un communiqué de son université. "Les traiter avec le danazol paraît augmenter encore plus ce risque" ajoute le Dr Ness avant de souligner le caractère préliminaire de ce résultat.

L'étude reposait sur l'analyse combinée des données de deux études cas/contrôles qui examinaient la relation entre l'endométriose, les traitements de l'endométriose et le risque de cancer de l'ovaire. Parmi les femmes traitées pour endométriose, 17 prenaient du danazol et 15 le leuprolide. Selon Ness, le risque de cancer de l'ovaire était 2,7 fois plus élevé avec le danazol, comparé aux femmes qui ne recevaient pas de traitement ou qui étaient sous leuprolide.

Le faible effectif de cette étude est un frein indéniable à une interprétation fiable du risque observé. Pour cette raison, la possibilité d'une augmentation du risque devrait faire l'objet d'une étude sur un effectif plus large.

Source : University of Pittsburgh Medical Center.

SR

Descripteur MESH : Ovaire , Endométriose , Risque , Danazol , Femmes , Leuprolide , Caractère , Épidémiologie , Santé , Santé publique

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