Traitement hormonal substitutif (THS) et tension artérielle chez les femmes ménopausées
D'après une nouvelle étude, les femmes ménopausées sous THS ont une augmentation de la pression artérielle systolique au cours du temps moins marquée que celles qui ne sont pas sous THS.
Ce résultat est la conclusion d'une étude présentée dans l'édition du 21 août de la revue Annals of Internal Medicine. Pour ce travail, Scuteri et ses collaborateurs ont suivi un groupe de 226 femmes ménopausées et normotendues.
Dans leur publication, les auteurs rappellent que l'hypertension devient plus fréquente avec le vieillissement, particulièrement chez les femmes. En supposant que l'apparition de cette hypertension soit liée aux modifications hormonales liées à la ménopause, l'objectif était d'étudier les conséquences du THS chez les femmes ménopausées.
Le groupe de femmes étudiées était âgé en moyenne de 64 ans et la moyenne du suivi était de 5 à 6 ans (de 2 ans jusqu'à 18 ans). Dans ce groupe, 77 étaient sous THS et 149 ne prenaient ni estrogène ni progestatif.
Diverses variables cliniques et facteurs de risque cardiovasculaire ont été mesurés en début puis tous les deux ans.
En début d'étude, la pression artérielle systolique était similaire dans les deux groupes (133,9 mm Hg pour le groupe THS et 132,4 pour le groupe témoin).
Avec le temps, l'augmentation de la pression artérielle systolique était plus lente chez les femmes sous THS que dans le groupe témoin et était "indépendante d'autres facteurs de risque cardiovasculaire, de l'activité physique et de la consommation d'alcool", précisent les investigateurs.
Les auteurs citent l'exemple les femmes de 55 ans en début d'étude. Sur une période de 10 ans, l'augmentation moyenne de la pression artérielle systolique était de 7,6 mm Hg avec le THS comparé à 18,7 mm Hg sans THS. On peut toutefois souligner que les femmes sous THS ont tendance à avoir une meilleure hygiène de vie que les autres et à être plus attentives à leur santé, ce qui pourrait biaiser ces résultats.
Enfin, cette augmentation ralentie de la pression artérielle systolique sous THS était plus marquée chez les femmes les plus âgées. Aucune variation de la pression artérielle diastolique n'a été observée au cours du temps dans aucun des groupes.
Source : Ann Intern Med 2001;135(4):229-38
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