Poisson et prévention cardiovasculaire

Les personnes âgées ont un risque plus faible de succomber à une crise cardiaque si elles consomment du poisson gras au moins une fois par semaine. Ce sont les résultats d’une étude présentée cette semaine à la Conférence annuelle de l’American Heart Association sur la prévention et l’épidémiologie des maladies cardiovasculaires.

L’étude lancée en 1988 et qui visait à évaluer les déterminants des maladies cardiovasculaires et des accidents vasculaires cérébraux a porté sur un groupe d’environ 4000 individus (âge moyen : 72 ans). Au début de l’étude, aucun des participants ne présentait une maladie cardiovasculaire connue.

Cette étude a montré que consommer au moins une fois par semaine du poisson gras (thon, saumon, maquereau…) diminuait de 44 % le risque de crise cardiaque fatale. En contraste, manger du poisson frit n’est pas associé à une diminution de ce risque.

Selon le Dr D. Mozaffarian, principal auteur de cette étude, «ces résultats sont en accord avec d’autres études qui portaient essentiellement sur des personnes d’âge moyen ».

On pense que l’effet protecteur du poisson sur un accident cardiaque fatal provient des acides gras omega-3 polyinsaturés. « Les poissons gras sont beaucoup plus riches en acides gras omega-3, comparé aux poissons maigres, et les poissons frits sont typiquement des poissons maigres », ajoute le Dr Mozaffarian.

Les auteurs ont trouvé que les individus qui consomment une grande quantité de poissons gras ont un taux sanguin plus important d’acide gras omega-3 polyinsaturés, comparé aux personnes en consommant moins. «De nombreux accidents cardiaques fatals sont provoqués par une arythmie ou une perturbation du rythme cardiaque, et les omega-3 réduisent le risque d’arythmie », ajoute le Dr Mozaffarian.

Selon le Dr D. Siscovick, co-auteur de cette étude, « ces résultats suggèrent qu’une consommation modérée de poisson gras peut être bénéfique quel que soit l’âge. Quand on encourage les gens à consommer sainement, il peut être important de différencier les types de poissons qui sont une bonne source d’acides gras omega-3 ».

Source : American Heart Association