La pollution de l’air par les fines particules et la mortalité sont liées
Une étude américaine parue dans le New England Journal of Medicine montre que les fines particules de l’air dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 µm augmentent le risque de mortalité globale et le risque de mortalité due à une maladie cardio-vasculaire ou respiratoire.
La pollution de l’air dans les villes a été liée à une augmentation des taux de la mortalité et de la morbidité dans les pays développés et en voie de développement. Bien que ces résultats aient aidé à renforcer les standards de la qualité de l’air, leur validité en ce qui concerne la santé publique a été remise en question.
Le Dr J. Samet et ses collaborateurs ont évalué les effets de cinq polluants majeurs de l’air (particules de diamètre aérodynamique < 10 µm (PM10), ozone, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote) sur la mortalité quotidienne dans 20 des plus importantes villes des Etats-Unis entre 1987 et 1994.
L’étude montre, après avoir pris en compte les autres polluants potentiels confondants, que le taux de PM10 est associé à la mortalité globale et à la mortalité due à une maladie cardiovasculaire ou respiratoire.
L’augmentation estimée de la mortalité globale relative est de 0,51 % pour une augmentation de 10 µg/m3 du taux de PM10. L’estimation de l’augmentation de la mortalité relative suite à un événement cardiovasculaire ou respiratoire est de 0,68 % pour une augmentation de 10 µg/ m3 du taux de PM10.
Il n’y a pas de preuve nette qui montrent qu’une augmentation du niveau d’ozone augmente la mortalité en période d’été, lorsque les taux d’ozone sont les plus élevés. Il n’y a pas de relation significative entre le taux des autres polluants et la mortalité.
En conclusion, il y a des preuves claires qui montrent que le niveau des particules fines de l’air est associé à une augmentation du risque de mortalité globale et de mortalité due à une maladie cardiovasculaire ou respiratoire. Ces résultats doivent renforcer les décisions visant à contrôler le taux de particules de l’air.
Source : N Engl J Med 2000 ; 343 : 1742-49
Descripteur MESH : Mortalité , Risque , Maladie , Villes , Carbone , Dioxyde de soufre , Monoxyde de carbone , Morbidité , Ozone , Pays développés , Santé , Santé publique , Soufre