Vaccination scolaire : un médecin mis en examen pour la prise en charge d’un malaise

Vaccination scolaire : un médecin mis en examen pour la prise en charge d’un malaise Le 5 mars 2025, un médecin a été mis en examen pour homicide involontaire après le décès d’un collégien, survenu à la suite d’un malaise post-vaccination contre le papillomavirus. L'adolescent a chuté de sa chaise après l'injection, provoquant un traumatisme crânien mortel. Ce drame soulève des questions sur la gestion des malaises en milieu scolaire et l'efficacité des protocoles de surveillance.

Les réactions judiciaires et sanitaires face au drame

Le 19 octobre 2023, un collégien de Saint-Herblain a perdu la vie des suites d’un traumatisme crânien consécutif à une chute survenue peu après une vaccination contre le papillomavirus. Hospitalisé au CHU de Nantes, son état s’est dégradé, et il est décédé le 27 octobre.

Une enquête judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire afin d’analyser les conditions de prise en charge de l’adolescent avant et après son malaise. Le 5 mars 2025, un médecin présent lors de la vaccination a été mis en examen, le juge d’instruction ayant estimé que la faute médicale commise était caractérisée. L’Agence régionale de santé (ARS) a toutefois conclu que l’organisation de la campagne de vaccination ne présentait pas de dysfonctionnements et a exclu tout lien entre le vaccin et le malaise.

Un manquement à une obligation de prudence et de sécurité.

L’instruction a mis en avant la gestion inappropriée du malaise de l’adolescent. Alors qu’il se plaignait de ne pas se sentir bien, il a été installé sur une chaise plutôt qu’en position allongée. Peu après, il a chuté lourdement et a subi un traumatisme crânien fatal.

Le juge d’instruction a estimé que la prise en charge du malaise n’avait pas été adaptée, mettant en avant un défaut de précaution qui aurait pu prévenir la chute fatale. Le médecin mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacter les autres protagonistes du dossier selon FranceBleu. Si la mise en examen reflète la volonté de la justice d’éclaircir les circonstances de ce drame, elle ne signifie pas nécessairement qu’une faute a été commise. Il appartient désormais à l’instruction d’analyser avec précision la chronologie des faits, les choix médicaux effectués et les conditions de la prise en charge.

Une émotion vive

Ce drame a suscité une émotion considérable et a entraîné une remise en question de la vaccination en milieu scolaire. En Loire-Atlantique, la direction de l’enseignement catholique a cessé de promouvoir activement la campagne de vaccination contre le papillomavirus, laissant chaque établissement libre de décider de sa mise en place.

Face à cet incident, des ajustements ont été préconisés pour renforcer la prévention et améliorer la gestion des malaises post-vaccination en milieu scolaire. L’ARS insiste notamment sur la surveillance des adolescents pendant 15 minutes après l’injection et l’importance de les installer en position allongée en cas de malaise.

Précautions et bonnes pratiques en milieu scolaire

Selon le site INFOVAC, les adolescents sont particulièrement sensibles au stress lié à la vaccination, ce qui peut entraîner des réactions variées, allant du simple malaise à une syncope vasovagale. Ce phénomène, appelé "réaction de stress liée à la vaccination" (RSLV), est indépendant du vaccin lui-même et peut être déclenché par l'appréhension de l'injection.

Cette réaction peut entraîner des manifestations temporaires telles que des étourdissements, une sensation de faiblesse ou des malaises vagaux. L’adolescence étant une période propice aux hypotensions orthostatiques et aux réponses physiologiques exacerbées, la vigilance des professionnels de santé est essentielle pour éviter tout incident, notamment les chutes pouvant survenir après une perte de connaissance.

Les malaises post-vaccination, souvent liés au stress, sont bien documentés et peuvent provoquer des syncopes vasovagales. Pour prévenir les chutes et assurer la sécurité des patients, les professionnels de santé doivent appliquer des protocoles stricts, notamment :

  • Veiller à un environnement calme et rassurant.

  • Identifier les adolescents à risque (antécédents de malaise, anxiété).

  • Installer les jeunes en position assise ou allongée pendant et après la vaccination.

  • Observer les patients pendant au moins 15 minutes.

  • Former les soignants à reconnaître et gérer les différents types de malaises post-vaccinaux.

En cas de malaise vagal, il convient d’allonger le patient, de surélever ses jambes, de desserrer ses vêtements si nécessaire et de lui parler avec calme pour le rassurer.

 

La responsabilité médicale va au delà de l'acte technique

Au-delà de l’acte technique, la vaccination en milieu scolaire engage une responsabilité élargie pour les professionnels de santé, qui doivent non seulement garantir l’efficacité du geste médical, mais aussi anticiper et gérer les réactions immédiates des patients. Dans cette affaire, la mise en examen du médecin repose sur l’hypothèse qu’une prise en charge différente du malaise de l’adolescent aurait pu éviter sa chute et son issue tragique. Toutefois, sa culpabilité n’est pas établie, et l’instruction devra déterminer s’il y a eu un manquement avéré aux règles de prudence.

 

"Être médecin : un métier sous tension…dangereux et sous haute surveillance"

Sur LinkedIn, le Dr Reboli souligne la pression judiciaire et pénale qui pèse sur la profession.

1. Une responsabilité médicale de plus en plus lourde

  • Chaque consultation est un acte risqué, car une décision médicale peut mener au tribunal.
  • Malgré la rigueur et le respect des protocoles, un praticien peut se retrouver mis en cause en cas d’issue tragique.
  • La médecine est devenue un métier sous haute surveillance, où le risque zéro n’existe pas mais où la responsabilité pénale reste engagée.

2. Une pression judiciaire et des sanctions sévères

  • Le cadre légal prévoit jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende en cas d’homicide involontaire.
  • Les plaintes ordinales ont explosé (+70% en 10 ans), augmentant les sanctions disciplinaires et les radiations.
  • L’assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) devient indispensable en raison d’indemnisations record.

3. Une profession en crise : surcharge de travail et manque de reconnaissance

  • Avec des horaires dépassant 55 heures par semaine, le burn-out et les départs anticipés augmentent.
  • La rémunération des médecins reste inférieure à d'autres professions aux risques bien moindres.
  • L’exercice médical est de plus en plus contraignant : manque de moyens, surcharge de patients et conditions de travail précaires.

4. Un risque accru pour l’avenir de la profession

  • De moins en moins de jeunes sont attirés par la médecine en raison de cette pression grandissante.
  • Sans reconnaissance, protection et moyens adéquats, qui voudra encore exercer demain ?
  • La crise de vocation menace l’avenir du système de santé tout entier.

 

Sans moyens, sans respect, sans protection, qui voudra encore être médecin demain ?

Les vocations s’effondrent, et avec elles, notre système de santé.
Et ça vous surprend encore ?
 

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