Soins expatriés : 6 raisons de consulter un psy dans sa langue maternelle
Quand on habite à l’étranger, que ce soit pour une longue ou courte durée, il est possible de ressentir le besoin de consulter un psychologue pour diverses raisons : un traumatisme du présent ou du passé, un changement dans sa situation familiale, professionnelle, dans sa vie sociale, le besoin de gérer son stress, de sortir de schémas répétitifs, ou bien la simple envie d’être écouté(e), entre autres. De nombreuses questions se posent alors avant de commencer une thérapie : faut-il consulter dans la langue du pays ou dans sa langue maternelle ? Comment trouver un psychologue francophone ?
Soins expatriés : 6 raisons de consulter un psy dans sa langue maternelle
Quand on habite à l’étranger, que ce soit pour une longue ou courte durée, il est possible de ressentir le besoin de consulter un psychologue pour diverses raisons : un traumatisme du présent ou du passé, un changement dans sa situation familiale, professionnelle, dans sa vie sociale, le besoin de gérer son stress, de sortir de schémas répétitifs, ou bien la simple envie d’être écouté(e), entre autres. De nombreuses questions se posent alors avant de commencer une thérapie : faut-il consulter dans la langue du pays ou dans sa langue maternelle ? Comment trouver un psychologue francophone ?
Voici 7 raisons de consulter un thérapeute dans sa langue maternelle.
- Se connecter directement à ses émotions
La langue maternelle ne véhicule pas seulement du lexique et de la syntaxe, mais aussi des affects, de la nuance, des émotions. Il est plus facile de trouver des mots plus ajustés pour exprimer les ressentis et les émotions dans sa langue natale. L’expression fine et précise des émotions nécessite de maîtriser la langue parfaitement afin de faciliter au maximum le travail autour des représentations. De plus, dans une autre langue, ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui sont touchées et sollicitées. Cependant, c’est à la discrétion de chaque patient de décider, en fonction de son expérience personnelle, de la langue à privilégier pour sa thérapie.
- Meilleure approche de l’inconscient
En utilisant la langue maternelle, il est plus simple d’accéder à la pensée, aux rêves. Elle permet la spontanéité et favorise l’émergence des souvenirs. Une exploration plus profonde du vécu et l’accès au passé sont facilités, surtout en cas de traumatisme remontant à la petite enfance ou à l’adolescence. Mais cela dépend également de la personne, de son histoire et surtout de sa relation à ses origines et à la langue française.
- La langue de l’enfance
La langue de l’enfance est la langue avec laquelle on se construit au niveau de l’identité, de la personnalité ainsi que des premières relations avec autrui. Les mots sont plus rapidement précis et justes pour exprimer ce que le patient ressent. De plus, la langue maternelle est, « symboliquement », la langue la plus en lien avec l’affection.
- Plus de confort
Dans la majorité des cas, un expatrié est tout simplement plus à l’aise pour s’exprimer dans sa langue maternelle. Et parce qu’il y a des mots, et des maux, déjà difficiles à exprimer dès le départ, ils pourraient l’être encore plus dans une langue qui n’est pas la nôtre. En effet, quand le réel est douloureux, revenir à la langue maternelle est souvent rassurant et facilitant. La langue natale restera également la mieux maîtrisée et la plus riche en vocabulaire. Mais cela peut dépendre dans quelle langue s’exprime l’être profond et la pensée de l’individu. Dans quelle langue est son cheminement de la pensée ?
- Sentiment de sécurité renforcé
La compréhension des enjeux inhérents à une culture et à une langue favorise le sentiment de sécurité. La langue maternelle est, de ce fait, plus rassurante. Ce lien rassurant durant la prise en charge d’un patient est nécessaire. Néanmoins, c’est avant tout la relation thérapeutique entre le patient et son thérapeute à travers une communication de confiance qui reste primordiale.
- L’importance d’un socle culturel commun
L’aspect culturel peut également avoir une forte incidence dans la prise en charge par un psychologue et sa compréhension de la problématique rencontrée par le patient. En effet, nous « acculturons » le vocabulaire émotionnel dans notre langue d’origine, car c’est celui que nous entendons dans la sphère familiale dans la plupart des cas. Une thérapie en langue seconde est toujours un peu plus difficile sur ce point. Un thérapeute dont la langue maternelle est le français et la culture est similaire pourra analyser les réponses inconscientes et beaucoup plus spontanées et visibles de son patient.
Cependant, il existe des exceptions pour lesquelles une langue étrangère peut permettre aux patients de prendre de la distance avec ce qu’ils ont vécu. Également, cela peut dépendre de là où les personnes en sont dans leur avancée de la relation avec elles-mêmes. Des personnes totalement bilingues ou avec un très bon niveau d’anglais pourront également faire un excellent travail en thérapie. Cela dépend de tout un chacun.
Quoiqu’il en soit, il revient au patient de décider dans quelle langue il souhaite consulter. Le psychologue peut l’accompagner dans cette prise de décision.
Où et comment consulter en français dans le pays d’accueil ?
Selon la région dans laquelle vous vous trouvez, consulter un(e) psychologue francophone sera plus ou moins facile, d’autant plus si vous êtes à la recherche d’un thérapeute spécialisé. C’est pourquoi consulter à distance un(e) psychologue est l’alternative choisie par de nombreux Français expatriés : avec plus de 85 % des psychologues et thérapeutes français proposant des consultations en ligne* (en visio ou par téléphone), la psychologie en ligne est largement répandue. Elle répond notamment à de nombreux besoins en termes de mobilité et d’accès à des professionnels spécialisés (psychologie cognitive, du développement, thérapie de couple, addictions, hypnose, TDAH, etc.). Ce format permet de commencer un accompagnement psychologique à distance, ou bien d’offrir une continuité à une thérapie déjà commencée avec un thérapeute en France avant l’expatriation.
*Source : Observatoire de la psychologie de Psychologue.net
Article rédigé par le comité d’experts de Psychologue.net
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