Les prélèvements de gorge ne détecteraient qu'un quart des porteurs de Neisseria meningitidis
N. meningitidis est la principale cause de méningite bactérienne dans les pays développés. Une étude anglaise montre que la technique de prélèvement de gorge sur écouvillon ne permet de détecter qu'un quart des individus porteurs sains. Ces résultats suggèrent que la bactérie est beaucoup plus répandue dans la population que les données actuelles ne le laissaient penser.
Le Dr R. Sim et des membres du Radcliffe Hospital d'Oxford ont recherché N. meningitidis chez des patients devant subir une amygdalectomie. La bactérie a d'abord été recherchée par des prélèvements de gorge (écouvillon). Après amygdalectomie, la présence de l'agent pathogène a été recherchée directement dans le tissu par immuno-histochimie. Les résultats des deux modes d'investigation ont été comparés.
Trente-deux individus ont été testés. Les prélèvements de gorge se sont révélés positifs pour 3 patients, ce qui est en accord avec les chiffres de la population. En effet, N. meningitidis serait présente dans les voies aériennes supérieures de 10 % des individus.
Par contre, les coupes de tissus traitées par immuno-histochimie (technique plus sensible puisqu'elle touche l'ensemble du tissu) ont mis en évidence la bactérie chez 14 patients (45 %).
"Les résultats montrent que N. meningitidis est bien plus répandue qu'on ne le pensait, ce qui a des conséquences importantes pour la compréhension de la transmission et de la relation entre sa présence et la maladie", indiquent les auteurs.
Source : Lancet 2000;356:1653-54
Descripteur MESH : Neurologie , Population , Méningite , Méningite bactérienne , Pays développés , Patients , Amygdalectomie , Compréhension , Maladie , Membres , Tissus