SAIIL : Création du syndicat autonome des IDEL
Le SAIIL, Syndicat autonome des infirmières et des infirmiers libéraux annonce officiellement ce jour sa création ainsi que l’ouverture de son site web d’informations et de services, www.saiil.fr. Ce lancement intervient moins d’un mois après son assemblée générale constitutive.
Le SAIIL est la transformation, votée par ses adhérents, de l’ancienne Chambre syndicale départementale du Nord, créée dans les années quarante et, qui, après avoir été affiliée à la Fédération Nationale des infirmiers jusqu’en septembre 2020, a repris son autonomie pour se désolidariser de sa politique.
Son histoire est avant tout celle d’une infirmière libérale engagée pour sa profession, investie au sein du syndicat FNI depuis de nombreuses années, mais tellement désorientée par sa politique actuelle, qu’elle choisit de se prendre en main plutôt que de renoncer à ses valeurs et à ses espoirs.
Cette femme, Caroline Dewas, décide alors de se lancer dans la création de son propre syndicat et de le doter d’une envergure nationale. En repartant de son ancrage local et des adhérents qui ont décidé à l’unanimité de la suivre, elle et son équipe active, pour la vision qu’elles défendent de la profession.
Considérant qu’une part importante de la population des IDEL ne se reconnait pas dans les prises de position et les postures des syndicats actuels, comme l’étaye le taux de participation aux dernières élections URPS, elle estime qu’une autre voie est possible en faisant entendre une autre voix, celle de la majorité silencieuse.
La vocation de ce nouveau syndicat se résume en 3 points :
1/ Apporter des services et des supports de haute qualité aux IDEL pour faciliter leur exercice quotidien et leur simplifier la vie. La grande nouveauté apportée par le SAIIL consiste notamment en un service unique d’assistance aux cotations accessible sur le site www.saiil.fr. Il permet aux adhérents, confrontés à un doute dans le codage de leurs actes, d’obtenir une réponse experte instantanée, et ce, sans aucune limite dans le nombre de requêtes.
« L’application de la nomenclature des actes infirmiers est d’une complexité inouïe avec plus de 110 actes codés qui ont chacun leur règle en fonction du contexte de soin, de la typologie du patient et des actes associés au cours de la même séance voire au cours de la journée ! Les IDEL craignent tellement les contrôles de l’Assurance maladie qu’elles optent pour des cotations en deçà de ce qui est autorisé. Mais encore, à ce jour aucune aide experte et instantanée n’était proposée aux IDEL.Le SAIIL est encore allé plus loin car toutes les formalités administratives préalables à la facturation et les éléments de traçabilité obligatoires selon la NGAP sont rappelés lors de la saisi des actes qui y sont soumis » explique Caroline Dewas
Autre innovation : des formations flash gratuites d’une heure en distanciel pour actualiser ses connaissances ou s’informer des nouveautés de mise aux normes, nouveaux actes…
2/ Apporter un autre regard sur l’actualité. Forts de leur indépendance et de leur expertise de longue date du monde de la santé, les membres du SAIIL entendent décrypter l’actualité impactant le milieu soignant pour y porter un regard aiguisé et stimulant. En vue d’offrir un éclairage apolitique, mais essentiel sur les réformes en cours de la sécurité sociale à la prise en charge de la dépendance.
3/ Une ambition politique assumée. Alors que l’hôpital connait des démissions virales d’infirmières y dénonçant la déshumanisation des soins, l’exercice libéral constitue encore un sanctuaire d’humanité pour les patients. Mais pour combien de temps ?
Dans un environnement social et sanitaire en pleine mutation, le SAIIL est convaincu que le maintien du réseau infirmier de proximité apportant à la population qualité et sécurité des soins passera par le rôle autonome de l’IDEL. Notre système de santé aurait tout à gagner du développement d’une visite domiciliaire infirmière de prévention en accès direct pour tout citoyen. L’accent doit être porté sur la prévention des maladies chroniques et de la dépendance, le plus souvent évitables par une éducation à la santé. Sur l’initiative de ses membres, une expérimentation de visites domiciliaires auprès des plus de 65 ans est déjà conduite par le biais de l’URPS infirmiers Hauts de France au titre de prévention de la fragilité.
« Notre ambition est d’inciter les autres syndicats à prendre position et à se fédérer. Ce qui nous anime, c’est d’amener tous les IDEL à se rassembler autour de ces dénominateurs communs qui nous unissent pour que la flamme de l’exercice libéral ne s’éteigne pas », déclare la nouvelle présidente Caroline Dewas, infirmière libérale dans le département du Nord.
Premier acte fort de cette ambition politique, une lettre envoyée au Président de la République et aux députés pour dénoncer l’aberration de l’impasse actuelle du financement du BSI, pierre angulaire du virage domiciliaire voulu par Emmanuel Macron.
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