Agression de médecins : l’année 2018 bat tous les records
Les médecins généralistes libéraux sont les principales victimes
Avec respectivement 171, 162 et 151 déclarations d’incidents, c’est l’Ile-de-France, les Hauts-de-France et l’Occitanie qui sont les régions les plus concernées. Au niveau départemental, le Nord, les Bouches-du-Rhône et la Haute-Garonne sont les plus touchés. A contrario les Alpes-de-Haute-Provence, l’Orne, la Meuse, la Haute-Loire ou l’Indre semblent être les régions les plus apaisées puisqu’une seule agression y a été déclarée.
Si les incidents concernent avant tout les centres-ville (54 %) et les banlieues (20 %), les agressions constatées en milieu rural sont en augmentation de 4 points et atteignent 17 %.
Alors qu’ils représentent 44 % de la population médicale, les médecins généralistes déclarent 70 % des incidents, contre 61 en 2017. Les ophtalmologues, les dermatologues, les gynécologues-obstétriciens, les psychiatres et les médecins du travail sont également particulièrement visés par les agresseurs.
80 % des agressions ont eu lieu dans un cabinet libéral, 11 % dans des cliniques ou des hôpitaux.
54 % des agresseurs sont les patients, 66 % des agressions sont verbales
Si les patients eux-mêmes constituent le principal contingent des agresseurs avec 54 % des cas, 25 % des agresseurs n’ont pas été identifiés, ce qui s’explique notamment pour les nombreux vols (18 % des agressions) dont ils sont victimes. La moitié de larcins sont des vols d’ordonnances ou d’ordonnanciers.
66 % des agressions sont verbales, 7 % sont physique. 31 cas d’agression ont été faits à l’aide d’une arme : couteau/cutter dans 10 cas, mais aussi un fusil à deux reprises, une bombe lacrymogène à deux reprises également, ou encore une arme automatique dans un cas. 8 % des agressions sont du vandalisme.
En dehors des vols, les agressions sont la plupart du temps liées à la prise en charge (31 %), un refus de prescription (16 %), un temps d’attente jugé excessif (11 %) ou une falsification de documents (11 %).
« La nouvelle augmentation des incidents recensés en 2018 doit inciter tous les acteurs à poursuivre et approfondir encore leur action commune pour protéger les médecins et les internes. Ils sont des piliers de la bientraitance républicaine ; ils ont besoin que la République les soutienne, à l’hôpital comme dans les cabinets libéraux. » CNOM
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