Cancer du pancréas : un développement préoccupant, des moyens de traitement encore limités
L’Académie nationale de médecine a consacré sa séance du 14 mars 2017 à la prise en charge des adénocarcinomes du pancréas, maladie préoccupante par son extension, et qui exige les efforts de tous pour en maîtriser l’évolution.
Le pronostic reste extrêmement péjoratif (entre 5 et 7 % de survie à 5 ans). C’est la 4ème cause de décès par cancer aux USA. On estime qu’en Europe, en 2017, le nombre de décès par cancer du pancréas atteindra celui des décès par cancer du sein, alors que sa fréquence est moindre.
Pourtant des progrès significatifs ont été réalisés au cours des 5 dernières années dans la préparation des patients à l’intervention (chimiothérapie néo-adjuvante ; immunonutrition), dans le bilan radiologique permettant une meilleure sélection des malades, dans la qualité du geste opératoire autorisant une résection complète de la tumeur ainsi que dans le suivi des malades (chimiothérapie adjuvante).
Il faut souligner que l’exérèse complète de la tumeur nécessite parfois des résections vasculaires plus ou moins complexes imposant le recours à des chirurgiens spécialisés. La définition de « centres-experts » répond à ces exigences et permet de réduire la mortalité à des taux inférieurs à 5 %.
Il est important de souligner le rôle du volume d’activité dans la qualité des résultats obtenus. L’ensemble de ces améliorations se traduit par une augmentation de la durée et de la qualité de survie, y compris chez des malades présentant des formes évoluées.
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