Vulvodynie : un test d’urticaire factice devrait être pratiqué lors de l’enquête initiale
La prise en charge initiale d’une vulvodynie devrait comporter un test d’urticaire factice. Si ce dernier est positif, on peut admettre que la manifestation vulvaire d’un dermographisme symptomatique peut être une cause de la vulvodynie. Dans ces cas, on peut proposer un traitement antihistaminique, estiment des dermatologues suisses dans le dernier numéro des Annales de dermatologie et vénéréologie.
Le Dr J. Lübbe et ses collègues ont pratiqué ce test dans la consultation de dermatologie vulvaire (Hôpital cantonal universitaire, Genève). Ils ont ainsi pu réunir 14 cas d’urticaires factices associés à une symptomatologie de vulvodynie sur une période de 17 mois.
Souvent perçu comme un problème principalement psychosomatique, le vulvodynie est un syndrome multifactoriel dont la prise en charge rationnelle dépend de l’identification du problème clinique sous-jacent.
Les auteurs rappellent qu’une classification nosologique a été récemment proposée qui discerne plusieurs conditions pouvant causer une vulvodynie et qui sont caractérisées par leur association.
Selon eux, les rapports sexuels, les habits étroits et le stress sont des facteurs d’aggravation.
Les médecins genevois ont observé l’effet bénéfique d’un traitement antihistaminique systémique chez leurs malades, indiquant que « certaines vulvodynies étaient une manifestation d’un dermographisme symptomatique d’origine vulvaire ».
Ils soulignent que toutes les patientes examinées étaient préménopausiques, ce qui correspond au tableau du dermographisme symptomatique, bien que l’on ne puisse cependant pas exclure un biais de sélection dû au fait que les plaintes liées à l’activité sexuelle étaient un motif de consultation prédominant chez la plupart des malades.
Source : Annales de Dermatologie et Vénéréologie, 2000 ; 127 : 377-9.
Descripteur MESH : Vulvodynie , Dermatologie , Association , Biais de sélection , Classification , Médecins , Syndrome , Vénéréologie