Apport du traitement de la bromocriptine dans le traitement des adénomes à prolactine à Yaoundé

Les propriétés antisécrétoires et antiprolifératives de la bromocriptine offrent à cette molécule une alternative « très utile » au Cameroun, même en cas d’indication chirurgicale pour adénome à prolactine, conclut une étude analytique de 36 cas consécutifs suivis dans le service de médecine interne de l’hôpital de Yaoundé de 1990 à 1996 et publiée dans la dernière livraison du Bulletin de la société de pathologie exotique.

Dans cette étude menée par le Dr C. Nouedoui et dont le but était de relever les problèmes posés par cette pathologie endocrinienne au Cameroun, le diagnostic était basé sur la présence de signes neuro-ophtalmologiques, gynécologiques et sexuels, associés au dosage de la prolactinémie, de la testostéronémie totale, des oestrogènes sanguins, de la FSH et de la LH.

Une radiographie de la selle turcique a été pratiquée par tomodensitométrie (24 patients) et si possible (2 patients) par imagerie par résonance magnétique.

4 malades masculins présentaient des macroprolactinomes. 20 malades, essentiellement des femmes, avaient des microprolactinomes.

Parmi les 4 hommes, 2 ont bénéficié de l’exérèse par voie transphénoïdale à Paris. Tous les autres ont été mis sous bromocriptine avec une bonne évolution fonctionnelle des signes neuro-ophtalmologiques. Quelques malades n’ont pas répondu de façon satisfaisante, probablement du fait d’une résistance à la bromocriptine. Un certain nombre de malades ont été perdus de vue.

Source : Bulletin de la société de pathologie exotique, 2000; 93, 2 : 111-4.