Cancer de la prostate : la valeur du traitement des récidives locales après prostatectomie radicale ne fait pas l’unanimité
Publié dans les Annales d’Urologie, un travail strasbourgeois fait ressortir que de nombreux progrès restent encore à accomplir dans le pronostic, le traitement et l’évaluation des résultats concernant le cancer de la prostate. En effet, la fréquence de récidives locales semble élevée (de 20 à 40 % selon les séries), « au point qu’on peut se demander quelle est la valeur carcinologique de la prostatectomie radicale, au moins telle qu’elle est pratiquée actuellement », estime le Dr C. Viville.
Il appartient, de toute façon, de distinguer les récidives biologiques qui ne se traduisent que par une élévation du taux de PSA sérique, suffisante à elle, sans anomalies échographiques et sans preuve anatomopathologique, pour justifier aux yeux de certains spécialistes un traitement habituellement radiothérapeutique. L’efficacité de ce dernier est jugée sur la réduction durable du taux de PSA qui doit devenir indosable.
Il convient par ailleurs de distinguer les récidives cliniques qui peuvent être asymptomatiques, mais se traduire par une anomalie au toucher rectal ou à l’échographie endorectale et surtout par une confirmation du caractère malin à l’examen histologique de la ponction-biopsie.
Pour de nombreux auteurs, notamment européens, seule la récidive clinique locale justifie un traitement, en général par radiothérapie.
Selon le Dr Viville, en ce qui concerne les résultats du traitement radiothérapique des récidives, « la plus grande confusion règne », certains auteurs allant jusqu’à contester formellement l’efficacité du traitement radiothérapique, tandis que d’autres l’estiment seulement temporaire.
De toute façon, conclut-il, la plupart des séries manquent de recul.
Source : Annales d’Urologie, 2000 ; 34 : 53-57.
Descripteur MESH : Prostate , Prostatectomie , Pronostic , Travail , Tumeurs de la prostate , Biopsie , Caractère , Confusion , Radiothérapie , Récidive , Toucher , Toucher rectal