Apport de la spectroscopie par résonance magnétique dans la schizophrénie
Selon des chercheurs du CHU de Caen, le caractère non invasif de la spectroscopie par résonance magnétique, technique basée sur le principe de la résonance magnétique nucléaire, l’absence d’effets indésirables connus, le fait qu’elle permette des évaluations répétitives et donc des études longitudinales font de cette technique un outil de prédilection pour l’étude de la neurochimie cérébrale in vivo chez les patients schizophrènes.
Comme on le sait, de nombreuses études ont montré des altérations de certaines structures et/ou de fonctions cérébrales dans la schizophrénie. Cependant, la nature des désordres neurobiologiques qui en découlent et qui sont à l’origine de la psychopathologie des patients schizophrènes reste encore mystérieuse.
La spectroscopie par résonance magnétique, technique novatrice, permet justement de fournir des informations sur les concentrations de substances endogènes qui contiennent naturellement des noyaux paramagnétiques tels que le phosphore et le proton capables de donner un signal RMN détectable in vivo chez l’homme.
Toutes les recherches menées avec la spectroscopie par résonance magnétique tendent, selon les auteurs, à suggérer l’existence « d’altérations membranaires » dans la schizophrénie, ces altérations des membranes pouvant aller de pair ou être à l’origine d’une perte neuronale.
Enfin, certaines études tendent à montrer qu’il existerait un dysfonctionnement du système glutaminergique, concluent P. Delamillieure et ses collègues.
Source : L’Encéphale, 2000 ; XXVI : 21-31.
Descripteur MESH : Spectroscopie par résonance magnétique , Psychiatrie , Patients , Caractère , Études longitudinales , Neurochimie , Schizophrénie , Membranes , Nature , Phosphore , Psychopathologie